






Photos : © La Salle de bains
Photos : © La Salle de bains
Addendum
Du 21 juin au 31 juillet 2010From 21 June to 31 July 2010
La présente exposition à La Salle de Bains s'articule en deux propositions parallèles: l'exposition personnelle de l'artiste anglaise Sara MacKillop intitulée Addendum et l'exposition collective Discrétion/Détermination rassemblant des œuvres de Pierre-Olivier Arnaud, Elena Bajo, Nicolas Guiot, Shaan Syed et Adam Thompson.
Sara MacKillop travaille à partir de livres, de pochettes de disques, de fournitures de papeterie, de papiers anciens, d’étiquettes, d’œillets ou encore d’enveloppes. Sa démarche procède autant de la collection que de la flânerie, et résulte de ce que Sara MacKillop réunit au gré des disponibilités dans les librairies, papeteries, magasins de disques ou de livres d’occasion. Ainsi, elle sélectionne des produits, puis les détourne de leur fonction première.
Des livres, elle n’utilise jamais le texte, elle n’en extrait par exemple que les pages sur lesquelles la lumière et le temps ont laissé leurs traces. Par l’assemblage de ces feuilles de papier jauni ou éclairci, elle reconstitue un volume en perspective, comme un livre fantôme, vierge de texte et légèrement coloré, tout en demi-teintes. Ces livres ou volumes abstraits aplatis jouent sur une illusion d’optique et sont encadrés et accrochés au mur comme des images ou des compositions à l’esthétique moderniste.
Sara MacKillop opère systématiquement par ce geste poétique qui consiste à déplacer le regard sur les marges de l’objet, sur les détails de sa structure qui accueille, protège et transmet le contenu ou l’information (qu’il s’agisse de texte, d’image ou de musique). Le titre d’Addendum sous-tend ce décalage, cette approche différente des codes selon lesquels sont véhiculées des données. Le titre fait référence au domaine de l’administration, du juridique et de l’édition, et plus précisément au protocole qui autorise à insérer une note additionnelle accompagnant le corps ou le contenu principal d’un document.
L’artiste révèle ces produits de consommation sous un angle différent, par le biais de manipulations ou de gestes légers, voire infimes – allant parfois jusqu’au ready-made. Le display des œuvres de MacKillop repose sur d’imperturbables codes, mobiliers et accessoires muséographiques : cartels, cadres, tables, socles.
Discrets, censés s’effacer au premier abord, tous ces artefacts quelque peu désuets accrochent au contraire le regard et remettent en question de manière poétique, ou quasi romantique, leur propre obsolescence. Les lés de papier peint ne sont pas ajustés bord à bord mais légèrement décalés. Empêchant ainsi la répétition parfaite du motif, ils irritent le regard là où l’on attendrait plutôt que le camaïeu et la surface irisée du papier peint lissent le mur du fond de l’exposition et harmonisent l’ensemble.
Comme l’explique l’artiste : « L’exposition n’est pas vide, mais soigneusement ponctuée », l’effet qui s’en dégage est à la fois nostalgique, calme et serein certes, mais la trame qui sous-tend cette pratique n’en est pas moins obsessionnelle.
En regard de l’exposition Addendum, l’exposition collective Discrétion/Détermination rassemble des œuvres qui résultent autant de la sélection d’objets ou d’images trouvés que de la destruction ou déconstruction du médium, qu’il s’agisse de la peinture ou de l’image. Ainsi, Adam Thompson livre une série de panneaux d’affichages solarisés trouvés tels quels dans la rue et sur lesquels demeurent en négatif la traces des affiches qui y étaient anciennement accrochées.
Caroline Soyez-Petithomme
Sara MacKillop travaille à partir de livres, de pochettes de disques, de fournitures de papeterie, de papiers anciens, d’étiquettes, d’œillets ou encore d’enveloppes. Sa démarche procède autant de la collection que de la flânerie, et résulte de ce que Sara MacKillop réunit au gré des disponibilités dans les librairies, papeteries, magasins de disques ou de livres d’occasion. Ainsi, elle sélectionne des produits, puis les détourne de leur fonction première.
Des livres, elle n’utilise jamais le texte, elle n’en extrait par exemple que les pages sur lesquelles la lumière et le temps ont laissé leurs traces. Par l’assemblage de ces feuilles de papier jauni ou éclairci, elle reconstitue un volume en perspective, comme un livre fantôme, vierge de texte et légèrement coloré, tout en demi-teintes. Ces livres ou volumes abstraits aplatis jouent sur une illusion d’optique et sont encadrés et accrochés au mur comme des images ou des compositions à l’esthétique moderniste.
Sara MacKillop opère systématiquement par ce geste poétique qui consiste à déplacer le regard sur les marges de l’objet, sur les détails de sa structure qui accueille, protège et transmet le contenu ou l’information (qu’il s’agisse de texte, d’image ou de musique). Le titre d’Addendum sous-tend ce décalage, cette approche différente des codes selon lesquels sont véhiculées des données. Le titre fait référence au domaine de l’administration, du juridique et de l’édition, et plus précisément au protocole qui autorise à insérer une note additionnelle accompagnant le corps ou le contenu principal d’un document.
L’artiste révèle ces produits de consommation sous un angle différent, par le biais de manipulations ou de gestes légers, voire infimes – allant parfois jusqu’au ready-made. Le display des œuvres de MacKillop repose sur d’imperturbables codes, mobiliers et accessoires muséographiques : cartels, cadres, tables, socles.
Discrets, censés s’effacer au premier abord, tous ces artefacts quelque peu désuets accrochent au contraire le regard et remettent en question de manière poétique, ou quasi romantique, leur propre obsolescence. Les lés de papier peint ne sont pas ajustés bord à bord mais légèrement décalés. Empêchant ainsi la répétition parfaite du motif, ils irritent le regard là où l’on attendrait plutôt que le camaïeu et la surface irisée du papier peint lissent le mur du fond de l’exposition et harmonisent l’ensemble.
Comme l’explique l’artiste : « L’exposition n’est pas vide, mais soigneusement ponctuée », l’effet qui s’en dégage est à la fois nostalgique, calme et serein certes, mais la trame qui sous-tend cette pratique n’en est pas moins obsessionnelle.
En regard de l’exposition Addendum, l’exposition collective Discrétion/Détermination rassemble des œuvres qui résultent autant de la sélection d’objets ou d’images trouvés que de la destruction ou déconstruction du médium, qu’il s’agisse de la peinture ou de l’image. Ainsi, Adam Thompson livre une série de panneaux d’affichages solarisés trouvés tels quels dans la rue et sur lesquels demeurent en négatif la traces des affiches qui y étaient anciennement accrochées.
Caroline Soyez-Petithomme
La présente exposition à La Salle de Bains s'articule en deux propositions parallèles: l'exposition personnelle de l'artiste anglaise Sara MacKillop intitulée Addendum et l'exposition collective Discrétion/Détermination rassemblant des œuvres de Pierre-Olivier Arnaud, Elena Bajo, Nicolas Guiot, Shaan Syed et Adam Thompson.
Sara MacKillop travaille à partir de livres, de pochettes de disques, de fournitures de papeterie, de papiers anciens, d’étiquettes, d’œillets ou encore d’enveloppes. Sa démarche procède autant de la collection que de la flânerie, et résulte de ce que Sara MacKillop réunit au gré des disponibilités dans les librairies, papeteries, magasins de disques ou de livres d’occasion. Ainsi, elle sélectionne des produits, puis les détourne de leur fonction première.
Des livres, elle n’utilise jamais le texte, elle n’en extrait par exemple que les pages sur lesquelles la lumière et le temps ont laissé leurs traces. Par l’assemblage de ces feuilles de papier jauni ou éclairci, elle reconstitue un volume en perspective, comme un livre fantôme, vierge de texte et légèrement coloré, tout en demi-teintes. Ces livres ou volumes abstraits aplatis jouent sur une illusion d’optique et sont encadrés et accrochés au mur comme des images ou des compositions à l’esthétique moderniste.
Sara MacKillop opère systématiquement par ce geste poétique qui consiste à déplacer le regard sur les marges de l’objet, sur les détails de sa structure qui accueille, protège et transmet le contenu ou l’information (qu’il s’agisse de texte, d’image ou de musique). Le titre d’Addendum sous-tend ce décalage, cette approche différente des codes selon lesquels sont véhiculées des données. Le titre fait référence au domaine de l’administration, du juridique et de l’édition, et plus précisément au protocole qui autorise à insérer une note additionnelle accompagnant le corps ou le contenu principal d’un document.
L’artiste révèle ces produits de consommation sous un angle différent, par le biais de manipulations ou de gestes légers, voire infimes – allant parfois jusqu’au ready-made. Le display des œuvres de MacKillop repose sur d’imperturbables codes, mobiliers et accessoires muséographiques : cartels, cadres, tables, socles.
Discrets, censés s’effacer au premier abord, tous ces artefacts quelque peu désuets accrochent au contraire le regard et remettent en question de manière poétique, ou quasi romantique, leur propre obsolescence. Les lés de papier peint ne sont pas ajustés bord à bord mais légèrement décalés. Empêchant ainsi la répétition parfaite du motif, ils irritent le regard là où l’on attendrait plutôt que le camaïeu et la surface irisée du papier peint lissent le mur du fond de l’exposition et harmonisent l’ensemble.
Comme l’explique l’artiste : « L’exposition n’est pas vide, mais soigneusement ponctuée », l’effet qui s’en dégage est à la fois nostalgique, calme et serein certes, mais la trame qui sous-tend cette pratique n’en est pas moins obsessionnelle.
En regard de l’exposition Addendum, l’exposition collective Discrétion/Détermination rassemble des œuvres qui résultent autant de la sélection d’objets ou d’images trouvés que de la destruction ou déconstruction du médium, qu’il s’agisse de la peinture ou de l’image. Ainsi, Adam Thompson livre une série de panneaux d’affichages solarisés trouvés tels quels dans la rue et sur lesquels demeurent en négatif la traces des affiches qui y étaient anciennement accrochées.
Caroline Soyez-Petithomme
Sara MacKillop travaille à partir de livres, de pochettes de disques, de fournitures de papeterie, de papiers anciens, d’étiquettes, d’œillets ou encore d’enveloppes. Sa démarche procède autant de la collection que de la flânerie, et résulte de ce que Sara MacKillop réunit au gré des disponibilités dans les librairies, papeteries, magasins de disques ou de livres d’occasion. Ainsi, elle sélectionne des produits, puis les détourne de leur fonction première.
Des livres, elle n’utilise jamais le texte, elle n’en extrait par exemple que les pages sur lesquelles la lumière et le temps ont laissé leurs traces. Par l’assemblage de ces feuilles de papier jauni ou éclairci, elle reconstitue un volume en perspective, comme un livre fantôme, vierge de texte et légèrement coloré, tout en demi-teintes. Ces livres ou volumes abstraits aplatis jouent sur une illusion d’optique et sont encadrés et accrochés au mur comme des images ou des compositions à l’esthétique moderniste.
Sara MacKillop opère systématiquement par ce geste poétique qui consiste à déplacer le regard sur les marges de l’objet, sur les détails de sa structure qui accueille, protège et transmet le contenu ou l’information (qu’il s’agisse de texte, d’image ou de musique). Le titre d’Addendum sous-tend ce décalage, cette approche différente des codes selon lesquels sont véhiculées des données. Le titre fait référence au domaine de l’administration, du juridique et de l’édition, et plus précisément au protocole qui autorise à insérer une note additionnelle accompagnant le corps ou le contenu principal d’un document.
L’artiste révèle ces produits de consommation sous un angle différent, par le biais de manipulations ou de gestes légers, voire infimes – allant parfois jusqu’au ready-made. Le display des œuvres de MacKillop repose sur d’imperturbables codes, mobiliers et accessoires muséographiques : cartels, cadres, tables, socles.
Discrets, censés s’effacer au premier abord, tous ces artefacts quelque peu désuets accrochent au contraire le regard et remettent en question de manière poétique, ou quasi romantique, leur propre obsolescence. Les lés de papier peint ne sont pas ajustés bord à bord mais légèrement décalés. Empêchant ainsi la répétition parfaite du motif, ils irritent le regard là où l’on attendrait plutôt que le camaïeu et la surface irisée du papier peint lissent le mur du fond de l’exposition et harmonisent l’ensemble.
Comme l’explique l’artiste : « L’exposition n’est pas vide, mais soigneusement ponctuée », l’effet qui s’en dégage est à la fois nostalgique, calme et serein certes, mais la trame qui sous-tend cette pratique n’en est pas moins obsessionnelle.
En regard de l’exposition Addendum, l’exposition collective Discrétion/Détermination rassemble des œuvres qui résultent autant de la sélection d’objets ou d’images trouvés que de la destruction ou déconstruction du médium, qu’il s’agisse de la peinture ou de l’image. Ainsi, Adam Thompson livre une série de panneaux d’affichages solarisés trouvés tels quels dans la rue et sur lesquels demeurent en négatif la traces des affiches qui y étaient anciennement accrochées.
Caroline Soyez-Petithomme
Liste des œuvres :
List of works :
2 Books
2 found books / deux livres trouvés, 2010.
Reinforcement
Hole reinforcement stickers / œillets, 2010.
Keyrings
2 keyrings / porte-clé spirale, 2010.
Book pages
book pages, faded paper, frame / pages de livres, feuilles jaunies, cadre, 2010.
Exercise books (french version)
paper / papier, 2010.
Wallpaper
adjusted wallpaper / papier peint ajusté, 2010.
Discarded sleeves 1-3 /
pochettes de disques usagées, 2010.
2 found books / deux livres trouvés, 2010.
Reinforcement
Hole reinforcement stickers / œillets, 2010.
Keyrings
2 keyrings / porte-clé spirale, 2010.
Book pages
book pages, faded paper, frame / pages de livres, feuilles jaunies, cadre, 2010.
Exercise books (french version)
paper / papier, 2010.
Wallpaper
adjusted wallpaper / papier peint ajusté, 2010.
Discarded sleeves 1-3 /
pochettes de disques usagées, 2010.
2 Books
2 found books / deux livres trouvés, 2010.
Reinforcement
Hole reinforcement stickers / œillets, 2010.
Keyrings
2 keyrings / porte-clé spirale, 2010.
Book pages
book pages, faded paper, frame / pages de livres, feuilles jaunies, cadre, 2010.
Exercise books (french version)
paper / papier, 2010.
Wallpaper
adjusted wallpaper / papier peint ajusté, 2010.
Discarded sleeves 1-3 /
pochettes de disques usagées, 2010.
2 found books / deux livres trouvés, 2010.
Reinforcement
Hole reinforcement stickers / œillets, 2010.
Keyrings
2 keyrings / porte-clé spirale, 2010.
Book pages
book pages, faded paper, frame / pages de livres, feuilles jaunies, cadre, 2010.
Exercise books (french version)
paper / papier, 2010.
Wallpaper
adjusted wallpaper / papier peint ajusté, 2010.
Discarded sleeves 1-3 /
pochettes de disques usagées, 2010.

Addendum, 2010
carton d'invitation
Sara MacKillop, née en 1973 (Angleterre).
Vit et travaille à Londres.
Vit et travaille à Londres.
Sara MacKillop, née en 1973 (Angleterre).
Vit et travaille à Londres.
Vit et travaille à Londres.
La Salle de bains reçoit le soutien du Ministère de la Culture DRAC Auvergne-Rhône-Alpes,
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.