









Gabriele Beveridge, Health and Strength, vues d'exposition, la Salle de bains, Lyon, 2014. Photos : Aurélie Leplatre
Gabriele Beveridge, Health and Strength, exhibition views, la Salle de bains, Lyon, 2014. Photos : Aurélie Leplatre
Health And Strength
Du 12 septembre au 8 novembre 2014From 12 September to 8 November 2014
Health and Strength [Force et Santé] est une exposition qui a été conçue par l’artiste britannique Gabriele Beveridge comme une composition picturale en trois dimensions. C’est en somme un vaste collage ou assemblage d’objets trouvés subtilement détournés, de ready-made et de citations qui forment un curieux décor évoquant tant l’univers d’une piscine désaffectée, d’une villa de bord de mer ou d’un spa abandonnés.
Chacune des sculptures de cet ensemble scénarisé, qui flirte à bien des égards et sans complexe avec le display d’une boutique de luxe, laisse néanmoins apparaître des traces d’usure qui accrochent le regard comme autant d’évidences visuelles de la désillusion ou de la mélancolie. Ces marques laissées par le temps alliées à la demi-teinte ou bleu pastel des peintures murales contrastent avec la promesse d’un titre directement emprunté au slogan publicitaire qui accompagnait le poster posé sur une étagère métallique dans la salle principale. Les couleurs de cette unique image (que l’on retrouve sur le carton d’invitation et qui représente une femme se coiffant vue de dos) sont également passées.
La disposition des objets dans l’espace répond à la spécificité architecturale du lieu et affirme des gestes forts et éminemment subjectifs, tandis que l’échelle de piscine ou la plaque de marbre et les formes abstraites en bois qu’elle présente résultent elles d’un simple processus de sélection d’objets trouvés et laissés en l’état. Gabriele Beveridge opère de manière essentiellement intuitive par effets visuels et associations d’idées assemblant formes, couleurs, textures, matériaux à l’instar finalement du peintre ou du sculpteur. En accrochant au mur une tente collectée à Dubaï ou le plateau d’une table en plastique, l’artiste emprunte des chemins de traverse qui croisent, comme des clins d’œil amusés, l’histoire de la peinture et de la sculpture minimale abstraite. Gabriele Beveridge mise sur la théâtralité, sur la mise en scène des contradictions et sur une certaine forme de désenchantement se jouant ainsi des discours préétablis que ce soit celui du marketing ou celui qui pourrait préfigurer son œuvre.
Chacune des sculptures de cet ensemble scénarisé, qui flirte à bien des égards et sans complexe avec le display d’une boutique de luxe, laisse néanmoins apparaître des traces d’usure qui accrochent le regard comme autant d’évidences visuelles de la désillusion ou de la mélancolie. Ces marques laissées par le temps alliées à la demi-teinte ou bleu pastel des peintures murales contrastent avec la promesse d’un titre directement emprunté au slogan publicitaire qui accompagnait le poster posé sur une étagère métallique dans la salle principale. Les couleurs de cette unique image (que l’on retrouve sur le carton d’invitation et qui représente une femme se coiffant vue de dos) sont également passées.
La disposition des objets dans l’espace répond à la spécificité architecturale du lieu et affirme des gestes forts et éminemment subjectifs, tandis que l’échelle de piscine ou la plaque de marbre et les formes abstraites en bois qu’elle présente résultent elles d’un simple processus de sélection d’objets trouvés et laissés en l’état. Gabriele Beveridge opère de manière essentiellement intuitive par effets visuels et associations d’idées assemblant formes, couleurs, textures, matériaux à l’instar finalement du peintre ou du sculpteur. En accrochant au mur une tente collectée à Dubaï ou le plateau d’une table en plastique, l’artiste emprunte des chemins de traverse qui croisent, comme des clins d’œil amusés, l’histoire de la peinture et de la sculpture minimale abstraite. Gabriele Beveridge mise sur la théâtralité, sur la mise en scène des contradictions et sur une certaine forme de désenchantement se jouant ainsi des discours préétablis que ce soit celui du marketing ou celui qui pourrait préfigurer son œuvre.
Health and Strength is an exhibition that was conceived by the British artist Gabriele Beveridge as a pictorial composition in three dimensions. In sum, it is a vast collage or assemblage of found objects subtly détournés, readymades and citations that form a curious decor, evoking as much a closed-down swimming pool, a coastal villa or an abandoned spa.
Each of the sculptures in this highly staged grouping which flirts in many uninhibited ways with luxury boutique displays, allow to appear nevertheless traces of wear and tear, that draw the gaze, as visual proof of a disenchantment to come and a certain form of melancholy. These marks left by time-allied with a half-tint or pastel blue of wall paintings contrast with the promise carried by the title, directly borrowed from a publicity slogan from the poster placed upon a falling metal shelf in the main exhibition room. The colors of this unique image (which one finds on the invitation card as well as on a metal shelf at the center of the exhibition) are also faded.
The placement of these object in the space corresponds to the architectural specificity of the site and affirm strong and eminently subjective gestures, while the pool ladder or the marble plaque and the wooden abstract forms that she presents result from a simple process of selection of objects found and left in their natural state. Gabriele Beveridge works in an essentially intuitive way through visual effects and mental associations assembling forms, colors, textures, materials like a painter or sculptor. By hanging on the wall a tent collected in Dubai or a plastic tabletop, the artist takes crooked paths that cross, like an amused wink, the history of painting and minimal abstract sculpture. Gabriele Beveridge relies on theatricality, on the staging of contradictions and on a certain kind of disenchantment. She thus plays with preestablished discourses be it that of marketing or that of which could presage her work.
Each of the sculptures in this highly staged grouping which flirts in many uninhibited ways with luxury boutique displays, allow to appear nevertheless traces of wear and tear, that draw the gaze, as visual proof of a disenchantment to come and a certain form of melancholy. These marks left by time-allied with a half-tint or pastel blue of wall paintings contrast with the promise carried by the title, directly borrowed from a publicity slogan from the poster placed upon a falling metal shelf in the main exhibition room. The colors of this unique image (which one finds on the invitation card as well as on a metal shelf at the center of the exhibition) are also faded.
The placement of these object in the space corresponds to the architectural specificity of the site and affirm strong and eminently subjective gestures, while the pool ladder or the marble plaque and the wooden abstract forms that she presents result from a simple process of selection of objects found and left in their natural state. Gabriele Beveridge works in an essentially intuitive way through visual effects and mental associations assembling forms, colors, textures, materials like a painter or sculptor. By hanging on the wall a tent collected in Dubai or a plastic tabletop, the artist takes crooked paths that cross, like an amused wink, the history of painting and minimal abstract sculpture. Gabriele Beveridge relies on theatricality, on the staging of contradictions and on a certain kind of disenchantment. She thus plays with preestablished discourses be it that of marketing or that of which could presage her work.
Caroline Soyez-Petithomme
Caroline Soyez-Petithomme
Translation: David Malek
Translation: David Malek

Health And Strength, 2014
carton d'invitation
La Salle de bains reçoit le soutien du Ministère de la Culture DRAC Auvergne-Rhône-Alpes,
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.


