









Erik van der Weijde, Tous les livres qui ne sont pas réalisés sont, au moins, tout aussi importants, Maison du Livre de l'Image et du Son, Villeurbanne du 15 mai au 17 juillet 2019. Commissariat : la Salle de bains.
Photos : Jules Roeser
Photos : Jules Roeser
Erik van der Weijde, Tous les livres qui ne sont pas réalisés sont, au moins, tout aussi importants, Maison du Livre de l'Image et du Son, Villeurbanne from 15 May to 17 July 2019.
Curated by la Salle de bains.
Photos : Jules Roeser
Curated by la Salle de bains.
Photos : Jules Roeser
Tous les livres qui ne sont pas réalisés sont, au moins, tout aussi importants
Du 17 mai au 13 juillet 2019From 17 May to 13 July 2019
Depuis 2003 Erik van der Weijde réalise des photographies qu’il dépose dans des livres, support principal de la diffusion de son œuvre. Dès les premiers ouvrages qu’il édite (Groene Hilledijk et la série Foto.zine#1) on peut reconnaitre les motifs récurrents de son travail : l’architecture sans qualité, les emblèmes de l’urbanisme moderne, la vie dans les ensembles pavillonnaires, les signes architecturaux, les indices imperceptibles de l’histoire dans le paysage ordinaire, la violence urbaine, les magazines « bas de gamme », la végétation domestiquée.
Pour l’exposition Tous les livres qui ne sont pas réalisés sont, au moins, tout aussi importants, tous les livres qu’Erik van der Weijde a publié à ce jour sont réunis et disponibles à la consultation, alors qu’une nouvelle série d’images (Bollenveld) est présentée au mur. Les couleurs vives choisies pour les tapis et les murs évoquent celles de la modernité dans un versant solaire, mais aussi, plus près de nous, l’architecture postmoderne de la MLIS ou encore celle de la cité pavillonnaire de Bolwoningen construite dans les années 80.
Tout pourrait paraître banal ici, si ce n’est la composition élaborée des livres, malgré leur aspect pauvre et parfois désuet. Mais pour Erik van der Weijde la photographie n’est pas qu’un mode de documentation mais bien un moyen pour sonder nos vies et ce qui constitue notre entourage familial, esthétique, social et historique. Ces images peuvent êtres réalisées par l’artiste ou bien collectées par lui, tandis que les livres empruntent des typologies et des formats qui existent ailleurs. Ainsi l’artiste s’intéresse-t-il autant aux cités pavillonnaires construites en Allemagne sous le régime nazi (Siedlung, 2008), qu’aux constructions de poubelles, de motels et de jardins au Brésil (Lixo, Motel, Jardins, Foto.zine#5, 3, 4 et 5, 2013) ou à des vaches exposées dans une foire agricole (Nelore, 2012).
La plupart des photographies sont « en extérieur » et c’est de l’extérieur dont il s’agit, alors même que l’essentiel du travail s’effectue à l’intérieur, dans l’espace clos du foyer. Cette tension est saisissante dans les livres This Is Not My Wife (2012), Home Is Where The Dog Is (2014) ou Set Of 3 (2012) où la douceur de la vie domestique porte la charge d’un hors-champ.
Au fil des lectures et de la consultation de ces images, nous voilà concernés par ce qui apparait sans cesse, en dépit d’un devenir motif et sériel, comme des faits. Nous sondons alors ce qui se constitue comme un récit de notre temps.
Pour l’exposition Tous les livres qui ne sont pas réalisés sont, au moins, tout aussi importants, tous les livres qu’Erik van der Weijde a publié à ce jour sont réunis et disponibles à la consultation, alors qu’une nouvelle série d’images (Bollenveld) est présentée au mur. Les couleurs vives choisies pour les tapis et les murs évoquent celles de la modernité dans un versant solaire, mais aussi, plus près de nous, l’architecture postmoderne de la MLIS ou encore celle de la cité pavillonnaire de Bolwoningen construite dans les années 80.
Tout pourrait paraître banal ici, si ce n’est la composition élaborée des livres, malgré leur aspect pauvre et parfois désuet. Mais pour Erik van der Weijde la photographie n’est pas qu’un mode de documentation mais bien un moyen pour sonder nos vies et ce qui constitue notre entourage familial, esthétique, social et historique. Ces images peuvent êtres réalisées par l’artiste ou bien collectées par lui, tandis que les livres empruntent des typologies et des formats qui existent ailleurs. Ainsi l’artiste s’intéresse-t-il autant aux cités pavillonnaires construites en Allemagne sous le régime nazi (Siedlung, 2008), qu’aux constructions de poubelles, de motels et de jardins au Brésil (Lixo, Motel, Jardins, Foto.zine#5, 3, 4 et 5, 2013) ou à des vaches exposées dans une foire agricole (Nelore, 2012).
La plupart des photographies sont « en extérieur » et c’est de l’extérieur dont il s’agit, alors même que l’essentiel du travail s’effectue à l’intérieur, dans l’espace clos du foyer. Cette tension est saisissante dans les livres This Is Not My Wife (2012), Home Is Where The Dog Is (2014) ou Set Of 3 (2012) où la douceur de la vie domestique porte la charge d’un hors-champ.
Au fil des lectures et de la consultation de ces images, nous voilà concernés par ce qui apparait sans cesse, en dépit d’un devenir motif et sériel, comme des faits. Nous sondons alors ce qui se constitue comme un récit de notre temps.
Since 2003, Erik van der Weijde has been making photographs that he places in books, the main medium for disseminating his work. From the very first books he publishes (Groene Hilledijk and the Foto.zine#1 series), we can recognize the recurring motifs of his work: architecture without quality, emblems of modern urbanism, life in housing estates, architectural signs, imperceptible clues to history in the ordinary landscape, urban violence, "low-end" magazines, domesticated vegetation.
For the exhibition Tous les livres qui ne sont pas réalisés sont, au moins, tout aussi importants, all the books Erik van der Weijde has published to date are brought together and available for consultation, while a new series of images (Bollenveld) is presented on the wall. The bright colors chosen for the carpets and walls evoke the sunny side of modernity, but also, closer to home, the post-modern architecture of the MLIS or that of the Bolwoningen housing estate built in the 80's.
Everything here might seem banal, were it not for the elaborate composition of the books, despite their poor and sometimes outdated appearance. But for Erik van der Weijde, photography is more than just a means of documentation; it's a way of probing our lives and our family, aesthetic, social and historical surroundings. These images can be created or collected by the artist, while the books borrow typologies and formats that exist elsewhere. Thus, the artist is as interested in the housing estates built in Germany under the Nazi regime (Siedlung, 2008) as he is in the construction of garbage cans, motels and gardens in Brazil (Lixo, Motel, Jardins, Foto.zine#5, 3, 4 and 5, 2013) and cows exhibited at an agricultural fair (Nelore, 2012).
Most of the photographs are "outdoors", and it's the outside that's at issue, even though most of the work takes place indoors, in the enclosed space of the home. This tension is striking in the books This Is Not My Wife (2012), Home Is Where The Dog Is (2014) or Set Of 3 (2012), where the gentleness of domestic life carries the charge of an off-field.
As we read and consult these images, we find ourselves concerned by what appears again and again as facts, despite a patterned and serial process. We are thus probing what constitutes a narrative of our time.
translation: John O'Toole
For the exhibition Tous les livres qui ne sont pas réalisés sont, au moins, tout aussi importants, all the books Erik van der Weijde has published to date are brought together and available for consultation, while a new series of images (Bollenveld) is presented on the wall. The bright colors chosen for the carpets and walls evoke the sunny side of modernity, but also, closer to home, the post-modern architecture of the MLIS or that of the Bolwoningen housing estate built in the 80's.
Everything here might seem banal, were it not for the elaborate composition of the books, despite their poor and sometimes outdated appearance. But for Erik van der Weijde, photography is more than just a means of documentation; it's a way of probing our lives and our family, aesthetic, social and historical surroundings. These images can be created or collected by the artist, while the books borrow typologies and formats that exist elsewhere. Thus, the artist is as interested in the housing estates built in Germany under the Nazi regime (Siedlung, 2008) as he is in the construction of garbage cans, motels and gardens in Brazil (Lixo, Motel, Jardins, Foto.zine#5, 3, 4 and 5, 2013) and cows exhibited at an agricultural fair (Nelore, 2012).
Most of the photographs are "outdoors", and it's the outside that's at issue, even though most of the work takes place indoors, in the enclosed space of the home. This tension is striking in the books This Is Not My Wife (2012), Home Is Where The Dog Is (2014) or Set Of 3 (2012), where the gentleness of domestic life carries the charge of an off-field.
As we read and consult these images, we find ourselves concerned by what appears again and again as facts, despite a patterned and serial process. We are thus probing what constitutes a narrative of our time.
translation: John O'Toole

Tous les livres qui ne sont pas réalisés sont, au moins, tout aussi importants, 2019
Carton
Erik van der Weijde (1977, Pays-Bas), est diplômé de la Rietveld Akademie et a été résident de la Rijksakademie en 2007-2008. Il fonde sa maison d’édition (4478ZINE) en 2003 et y édite la plupart des ses ouvrages dont certains en collaboration avec d’autres artistes (Takashi Homma, Erik Kessels, Paul Kooiker, Eric Tabuchi, Linus Bill, Erik Steinbrecher...) et publie aussi avec Roma, Rollo ou Kaugummi Books.
Son travail a récemment été montré lors d’expositions personnelles, BAVARIA (RIOT, Gand), We could start a war (Printed Matter Inc, New York), Courbe (TEMPLE, Paris) et Cameria Austria (Graz) lui a consacré une exposition importante en 2015.
Son travail fera l’objet d’une exposition lors de Temple Arles Books aux Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles en juillet 2019.
Son travail a récemment été montré lors d’expositions personnelles, BAVARIA (RIOT, Gand), We could start a war (Printed Matter Inc, New York), Courbe (TEMPLE, Paris) et Cameria Austria (Graz) lui a consacré une exposition importante en 2015.
Son travail fera l’objet d’une exposition lors de Temple Arles Books aux Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles en juillet 2019.
Erik van der Weijde (1977, Netherlands), is a graduate of the Rietveld Akademie and was resident at the Rijksakademie in 2007-2008. He founded his own publishing house (4478ZINE) in 2003, where he publishes most of his works, some of them in collaboration with other artists (Takashi Homma, Erik Kessels, Paul Kooiker, Eric Tabuchi, Linus Bill, Erik Steinbrecher...) and also publishes with Roma, Rollo or Kaugummi Books.
His work has recently been shown in solo exhibitions: BAVARIA (RIOT, Ghent), We could start a war (Printed Matter Inc, New York), Courbe (TEMPLE, Paris) and Cameria Austria (Graz) devoted a major exhibition to him in 2015.
His work has recently been shown in solo exhibitions: BAVARIA (RIOT, Ghent), We could start a war (Printed Matter Inc, New York), Courbe (TEMPLE, Paris) and Cameria Austria (Graz) devoted a major exhibition to him in 2015.
Maison du Livre de l'Image et du Son
247 cours Émile Zola
FR-69100 Villeurbanne
247 cours Émile Zola
FR-69100 Villeurbanne
Maison du Livre de l'Image et du Son
247 cours Émile Zola
FR-69100 Villeurbanne
247 cours Émile Zola
FR-69100 Villeurbanne
La Salle de bains reçoit le soutien du Ministère de la Culture DRAC Auvergne-Rhône-Alpes,
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.
L'exposition a été réalisée à la Maison du Livre de l'Image et du Son de Villeurbanne et son commissariat assuré par la Salle de bains.
La Salle de bains remercie l’ensemble de l’équipe de la MLIS, Villeurbanne
et la Galerie Florence Loewy, Paris.
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.
L'exposition a été réalisée à la Maison du Livre de l'Image et du Son de Villeurbanne et son commissariat assuré par la Salle de bains.
La Salle de bains remercie l’ensemble de l’équipe de la MLIS, Villeurbanne
et la Galerie Florence Loewy, Paris.


