



Photos : © La Salle de bains
Photos : © La Salle de bains
New Minimal
Du 23 avril au 19 juin 2005From 23 April to 19 June 2005
Péril en la demeure minimaliste...
Jeppe Hein a habitué ses spectateurs à un certain nombre de ruses avec l’art minimal et ses conventions d’exposition. Un quadrilatère blanc monté sur un fond blanc, qui pourrait rappeler une composition suprématiste, s’avère par exemple être en mouvement à l’intérieur de son cadre, comme s’il s’agissait de pousser, jusqu’à l’absurde, le principe d’«autonomie» de l’œuvre d’art. C’est également ce à quoi semblent aspirer ses banquettes ou ses cimaises mobiles, libérées du plan pictural, voire le mur en entier, comme dans Changing Space, où tout le mur d’une salle se déplaçait lui aussi imperceptiblement et perpendiculairement aux deux murs adjacents, rétrécissant et agrandissant l’espace d’exposition par un mouvement de va-et-vient régulier. Dans cette dernière pièce, Hein procédait de cette façon à l’inversion du principe d’implication dynamique du spectateur vis-à-vis de l’œuvre et son espace dans l’art minimal. Ainsi conçu, l’art s’élabore dans une relation d’exclusion par rapport au spectateur, comme dans No Presence, un globe fait de néons colorés et relié à un détecteur sensoriel, No Presence ne s’éclairant que lorsque les regardeurs quittent l’espace d’exposition, repoussant là encore le spectateur en dehors du white cube.
À Lyon seront présentées plusieurs pièces nouvelles : Burning cube, un cube en feu, variation inquiétante de la forme archétypale de la sculpture minimale, tenant là aussi les regardeurs à distance, et un ensemble de cubes-miroirs brisés pouvant faire penser à la destruction (accidentelle ? ou naturelle, comme une préfiguration de leur devenir entropique ?) et la mise au rencart d’une installation de Robert Morris. Seront également présentés des études pour un projet de commande publique à Thoraise (Franche-Comté, canal Rhin-Rhône ; étude commandée par VNF), l’art dans l’espace public représentant un autre aspect très important du travail de l’artiste.
Valérie Parenson
Jeppe Hein a habitué ses spectateurs à un certain nombre de ruses avec l’art minimal et ses conventions d’exposition. Un quadrilatère blanc monté sur un fond blanc, qui pourrait rappeler une composition suprématiste, s’avère par exemple être en mouvement à l’intérieur de son cadre, comme s’il s’agissait de pousser, jusqu’à l’absurde, le principe d’«autonomie» de l’œuvre d’art. C’est également ce à quoi semblent aspirer ses banquettes ou ses cimaises mobiles, libérées du plan pictural, voire le mur en entier, comme dans Changing Space, où tout le mur d’une salle se déplaçait lui aussi imperceptiblement et perpendiculairement aux deux murs adjacents, rétrécissant et agrandissant l’espace d’exposition par un mouvement de va-et-vient régulier. Dans cette dernière pièce, Hein procédait de cette façon à l’inversion du principe d’implication dynamique du spectateur vis-à-vis de l’œuvre et son espace dans l’art minimal. Ainsi conçu, l’art s’élabore dans une relation d’exclusion par rapport au spectateur, comme dans No Presence, un globe fait de néons colorés et relié à un détecteur sensoriel, No Presence ne s’éclairant que lorsque les regardeurs quittent l’espace d’exposition, repoussant là encore le spectateur en dehors du white cube.
À Lyon seront présentées plusieurs pièces nouvelles : Burning cube, un cube en feu, variation inquiétante de la forme archétypale de la sculpture minimale, tenant là aussi les regardeurs à distance, et un ensemble de cubes-miroirs brisés pouvant faire penser à la destruction (accidentelle ? ou naturelle, comme une préfiguration de leur devenir entropique ?) et la mise au rencart d’une installation de Robert Morris. Seront également présentés des études pour un projet de commande publique à Thoraise (Franche-Comté, canal Rhin-Rhône ; étude commandée par VNF), l’art dans l’espace public représentant un autre aspect très important du travail de l’artiste.
Valérie Parenson
Péril en la demeure minimaliste...
Jeppe Hein a habitué ses spectateurs à un certain nombre de ruses avec l’art minimal et ses conventions d’exposition. Un quadrilatère blanc monté sur un fond blanc, qui pourrait rappeler une composition suprématiste, s’avère par exemple être en mouvement à l’intérieur de son cadre, comme s’il s’agissait de pousser, jusqu’à l’absurde, le principe d’«autonomie» de l’œuvre d’art. C’est également ce à quoi semblent aspirer ses banquettes ou ses cimaises mobiles, libérées du plan pictural, voire le mur en entier, comme dans Changing Space, où tout le mur d’une salle se déplaçait lui aussi imperceptiblement et perpendiculairement aux deux murs adjacents, rétrécissant et agrandissant l’espace d’exposition par un mouvement de va-et-vient régulier. Dans cette dernière pièce, Hein procédait de cette façon à l’inversion du principe d’implication dynamique du spectateur vis-à-vis de l’œuvre et son espace dans l’art minimal. Ainsi conçu, l’art s’élabore dans une relation d’exclusion par rapport au spectateur, comme dans No Presence, un globe fait de néons colorés et relié à un détecteur sensoriel, No Presence ne s’éclairant que lorsque les regardeurs quittent l’espace d’exposition, repoussant là encore le spectateur en dehors du white cube.
À Lyon seront présentées plusieurs pièces nouvelles : Burning cube, un cube en feu, variation inquiétante de la forme archétypale de la sculpture minimale, tenant là aussi les regardeurs à distance, et un ensemble de cubes-miroirs brisés pouvant faire penser à la destruction (accidentelle ? ou naturelle, comme une préfiguration de leur devenir entropique ?) et la mise au rencart d’une installation de Robert Morris. Seront également présentés des études pour un projet de commande publique à Thoraise (Franche-Comté, canal Rhin-Rhône ; étude commandée par VNF), l’art dans l’espace public représentant un autre aspect très important du travail de l’artiste.
Valérie Parenson
Jeppe Hein a habitué ses spectateurs à un certain nombre de ruses avec l’art minimal et ses conventions d’exposition. Un quadrilatère blanc monté sur un fond blanc, qui pourrait rappeler une composition suprématiste, s’avère par exemple être en mouvement à l’intérieur de son cadre, comme s’il s’agissait de pousser, jusqu’à l’absurde, le principe d’«autonomie» de l’œuvre d’art. C’est également ce à quoi semblent aspirer ses banquettes ou ses cimaises mobiles, libérées du plan pictural, voire le mur en entier, comme dans Changing Space, où tout le mur d’une salle se déplaçait lui aussi imperceptiblement et perpendiculairement aux deux murs adjacents, rétrécissant et agrandissant l’espace d’exposition par un mouvement de va-et-vient régulier. Dans cette dernière pièce, Hein procédait de cette façon à l’inversion du principe d’implication dynamique du spectateur vis-à-vis de l’œuvre et son espace dans l’art minimal. Ainsi conçu, l’art s’élabore dans une relation d’exclusion par rapport au spectateur, comme dans No Presence, un globe fait de néons colorés et relié à un détecteur sensoriel, No Presence ne s’éclairant que lorsque les regardeurs quittent l’espace d’exposition, repoussant là encore le spectateur en dehors du white cube.
À Lyon seront présentées plusieurs pièces nouvelles : Burning cube, un cube en feu, variation inquiétante de la forme archétypale de la sculpture minimale, tenant là aussi les regardeurs à distance, et un ensemble de cubes-miroirs brisés pouvant faire penser à la destruction (accidentelle ? ou naturelle, comme une préfiguration de leur devenir entropique ?) et la mise au rencart d’une installation de Robert Morris. Seront également présentés des études pour un projet de commande publique à Thoraise (Franche-Comté, canal Rhin-Rhône ; étude commandée par VNF), l’art dans l’espace public représentant un autre aspect très important du travail de l’artiste.
Valérie Parenson

New Minimal, 2005
carton d'invitation
Jeppe Hein, né en 1974 (Danemark).
Vit et travaille à Berlin.
Représenté par Johann Koenig, 303 Gallery, Nicolai Wallner et Scai the Bathhouse.
Vit et travaille à Berlin.
Représenté par Johann Koenig, 303 Gallery, Nicolai Wallner et Scai the Bathhouse.
Jeppe Hein, né en 1974 (Danemark).
Vit et travaille à Berlin.
Représenté par Johann Koenig, 303 Gallery, Nicolai Wallner et Scai the Bathhouse.
Vit et travaille à Berlin.
Représenté par Johann Koenig, 303 Gallery, Nicolai Wallner et Scai the Bathhouse.
La Salle de bains reçoit le soutien du Ministère de la Culture DRAC Auvergne-Rhône-Alpes,
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.
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