





Photos : © La Salle de bains
Photos : © La Salle de bains
Sexy Dancer
Du 2 juin au 29 juillet 2007From 2 June to 29 July 2007
Des sérigraphies évoquant des pochettes, un dance floor redressé à la verticale : les éléments rassemblés dans l’exposition évoquent l’environnement visuel de la musique. Traditionnellement, l’art moderne s’est servi de l’analogie entre art et musique comme un moyen de légitimer l’abstraction – de la sauver de l’arbitraire. (Les pionniers de l’abstraction réalisaient des "compositions" picturales au même titre que les musiciens composaient avec des sons des pièces non-figuratives.) La musique pop est plus proche de l’opéra, de l’œuvre d’art totale, avec ses shows sons et lumières. Ici, ce principe est tordu et entraîné vers ce qui est un équivalent aujourd’hui du livret d’opéra, la pochette de disque, marquant la transformation de la musique en un produit industriel. Comme tous les produits industriels, les disques ont le don d’ubiquité, étant simultanément disponibles à des millions d’exemplaires, démultipliant en autant d’exemplaires l’image de leurs auteurs réels ou supposés, et les transformant de ce fait en icônes plus ou moins mythiques.
Des sérigraphies évoquant des pochettes, un dance floor redressé à la verticale : les éléments rassemblés dans l’exposition évoquent l’environnement visuel de la musique. Traditionnellement, l’art moderne s’est servi de l’analogie entre art et musique comme un moyen de légitimer l’abstraction – de la sauver de l’arbitraire. (les pionniers de l’abstraction réalisaient des « compositions » picturales au même titre que les musiciens composaient avec des sons des pièces non-figuratives.) La musique pop est plus proche de l’opéra, de l’oeuvre d’art totale, avec ses shows sons et lumières. Ici, ce principe est tordu et entraîné vers ce qui est un équivalent aujourd’hui du livret d’opéra, la pochette de disque, marquant la transformation de la musique en un produit industriel. Comme tous les produits industriels, les disques ont le don d’ubiquité, étant simultanément disponibles à des millions d’exemplaires, démultipliant en autant d’exemplaires l’image de leurs auteurs réels ou supposés, et les transformant de ce fait en icônes plus ou moins mythiques. (Un effet accentué par le genre de photographie utilisé pour réaliser ces portraits, un genre de photographie tirant systématiquement vers l’irréel, transformant les personnes en êtres synthétiques.)
Toutes les images sérigraphiées sont noir et blanc, de même que le dance floor, mais chaque partie de l’exposition est filtrée par les motifs de couleurs sur la vitre qui en modifient la perception, comme sous influence. Une pièce déteint en fait sur les autres, les altère selon le point de vue. (Comme on dit des états de conscience « altérés »). Cette distorsion de la perception fonctionne comme un analogue de l’imagerie psychédélique du funk. Le dance floor redressé devient lui aussi une image, évoquant les scènes de danse filmées indissociables de l’image de cette musique, le scintillement du lettrage renvoyant aux paillettes et au ciel étoilé du show-biz.
L’imagerie de l’exposition évoque donc celle du funk – de ses personnages mi-fictifs mi-réels, transfigurés par la photographie de studio, aux déguisements inspirés de ceux des comics (les super-héros comme l’aéropage mythologique de l’ère contemporaine). Le funk a ses walkyries, sa mythologie tordue, cosmogonie new-age. Comme dans toute mythologie, il y est question de sexe, de la création (du monde, des formes), et de l’histoire d’un certain nombre de personnages. L’innommable (pendant un temps du moins) Prince en est un, savamment construit, devenu pure image puisque sans nom. Comme beaucoup de groupes pop, les groupes funk sont souvent une image qui est un masque pour un auteur passant d’un groupe à l’autre, et, en fait, composant toutes les musiques et parfois interprétant les chansons à leur place. Prince est ainsi à l’origine de groupes qui étaient les siens de A à Z, jouant et chantant souvent à la place de ceux qui se substituaient à lui sur les pochettes ou sur scène, comme The time, The Family, Vanity 6 ou Apollonia 6, pour n’en citer que quelques-uns. Son portrait placé à l’entrée de l’exposition suggère que le reste de l’exposition pourrait être l’une de ses créations, la dernière en date. L’iconographie déployée paraît plausible avec cet univers, semblant correspondre à l’imagerie glamour et clinquante de ce type de musique.
Vincent Pécoil
Des sérigraphies évoquant des pochettes, un dance floor redressé à la verticale : les éléments rassemblés dans l’exposition évoquent l’environnement visuel de la musique. Traditionnellement, l’art moderne s’est servi de l’analogie entre art et musique comme un moyen de légitimer l’abstraction – de la sauver de l’arbitraire. (les pionniers de l’abstraction réalisaient des « compositions » picturales au même titre que les musiciens composaient avec des sons des pièces non-figuratives.) La musique pop est plus proche de l’opéra, de l’oeuvre d’art totale, avec ses shows sons et lumières. Ici, ce principe est tordu et entraîné vers ce qui est un équivalent aujourd’hui du livret d’opéra, la pochette de disque, marquant la transformation de la musique en un produit industriel. Comme tous les produits industriels, les disques ont le don d’ubiquité, étant simultanément disponibles à des millions d’exemplaires, démultipliant en autant d’exemplaires l’image de leurs auteurs réels ou supposés, et les transformant de ce fait en icônes plus ou moins mythiques. (Un effet accentué par le genre de photographie utilisé pour réaliser ces portraits, un genre de photographie tirant systématiquement vers l’irréel, transformant les personnes en êtres synthétiques.)
Toutes les images sérigraphiées sont noir et blanc, de même que le dance floor, mais chaque partie de l’exposition est filtrée par les motifs de couleurs sur la vitre qui en modifient la perception, comme sous influence. Une pièce déteint en fait sur les autres, les altère selon le point de vue. (Comme on dit des états de conscience « altérés »). Cette distorsion de la perception fonctionne comme un analogue de l’imagerie psychédélique du funk. Le dance floor redressé devient lui aussi une image, évoquant les scènes de danse filmées indissociables de l’image de cette musique, le scintillement du lettrage renvoyant aux paillettes et au ciel étoilé du show-biz.
L’imagerie de l’exposition évoque donc celle du funk – de ses personnages mi-fictifs mi-réels, transfigurés par la photographie de studio, aux déguisements inspirés de ceux des comics (les super-héros comme l’aéropage mythologique de l’ère contemporaine). Le funk a ses walkyries, sa mythologie tordue, cosmogonie new-age. Comme dans toute mythologie, il y est question de sexe, de la création (du monde, des formes), et de l’histoire d’un certain nombre de personnages. L’innommable (pendant un temps du moins) Prince en est un, savamment construit, devenu pure image puisque sans nom. Comme beaucoup de groupes pop, les groupes funk sont souvent une image qui est un masque pour un auteur passant d’un groupe à l’autre, et, en fait, composant toutes les musiques et parfois interprétant les chansons à leur place. Prince est ainsi à l’origine de groupes qui étaient les siens de A à Z, jouant et chantant souvent à la place de ceux qui se substituaient à lui sur les pochettes ou sur scène, comme The time, The Family, Vanity 6 ou Apollonia 6, pour n’en citer que quelques-uns. Son portrait placé à l’entrée de l’exposition suggère que le reste de l’exposition pourrait être l’une de ses créations, la dernière en date. L’iconographie déployée paraît plausible avec cet univers, semblant correspondre à l’imagerie glamour et clinquante de ce type de musique.
Vincent Pécoil
Des sérigraphies évoquant des pochettes, un dance floor redressé à la verticale : les éléments rassemblés dans l’exposition évoquent l’environnement visuel de la musique. Traditionnellement, l’art moderne s’est servi de l’analogie entre art et musique comme un moyen de légitimer l’abstraction – de la sauver de l’arbitraire. (Les pionniers de l’abstraction réalisaient des "compositions" picturales au même titre que les musiciens composaient avec des sons des pièces non-figuratives.) La musique pop est plus proche de l’opéra, de l’œuvre d’art totale, avec ses shows sons et lumières. Ici, ce principe est tordu et entraîné vers ce qui est un équivalent aujourd’hui du livret d’opéra, la pochette de disque, marquant la transformation de la musique en un produit industriel. Comme tous les produits industriels, les disques ont le don d’ubiquité, étant simultanément disponibles à des millions d’exemplaires, démultipliant en autant d’exemplaires l’image de leurs auteurs réels ou supposés, et les transformant de ce fait en icônes plus ou moins mythiques.
Des sérigraphies évoquant des pochettes, un dance floor redressé à la verticale : les éléments rassemblés dans l’exposition évoquent l’environnement visuel de la musique. Traditionnellement, l’art moderne s’est servi de l’analogie entre art et musique comme un moyen de légitimer l’abstraction – de la sauver de l’arbitraire. (les pionniers de l’abstraction réalisaient des « compositions » picturales au même titre que les musiciens composaient avec des sons des pièces non-figuratives.) La musique pop est plus proche de l’opéra, de l’oeuvre d’art totale, avec ses shows sons et lumières. Ici, ce principe est tordu et entraîné vers ce qui est un équivalent aujourd’hui du livret d’opéra, la pochette de disque, marquant la transformation de la musique en un produit industriel. Comme tous les produits industriels, les disques ont le don d’ubiquité, étant simultanément disponibles à des millions d’exemplaires, démultipliant en autant d’exemplaires l’image de leurs auteurs réels ou supposés, et les transformant de ce fait en icônes plus ou moins mythiques. (Un effet accentué par le genre de photographie utilisé pour réaliser ces portraits, un genre de photographie tirant systématiquement vers l’irréel, transformant les personnes en êtres synthétiques.)
Toutes les images sérigraphiées sont noir et blanc, de même que le dance floor, mais chaque partie de l’exposition est filtrée par les motifs de couleurs sur la vitre qui en modifient la perception, comme sous influence. Une pièce déteint en fait sur les autres, les altère selon le point de vue. (Comme on dit des états de conscience « altérés »). Cette distorsion de la perception fonctionne comme un analogue de l’imagerie psychédélique du funk. Le dance floor redressé devient lui aussi une image, évoquant les scènes de danse filmées indissociables de l’image de cette musique, le scintillement du lettrage renvoyant aux paillettes et au ciel étoilé du show-biz.
L’imagerie de l’exposition évoque donc celle du funk – de ses personnages mi-fictifs mi-réels, transfigurés par la photographie de studio, aux déguisements inspirés de ceux des comics (les super-héros comme l’aéropage mythologique de l’ère contemporaine). Le funk a ses walkyries, sa mythologie tordue, cosmogonie new-age. Comme dans toute mythologie, il y est question de sexe, de la création (du monde, des formes), et de l’histoire d’un certain nombre de personnages. L’innommable (pendant un temps du moins) Prince en est un, savamment construit, devenu pure image puisque sans nom. Comme beaucoup de groupes pop, les groupes funk sont souvent une image qui est un masque pour un auteur passant d’un groupe à l’autre, et, en fait, composant toutes les musiques et parfois interprétant les chansons à leur place. Prince est ainsi à l’origine de groupes qui étaient les siens de A à Z, jouant et chantant souvent à la place de ceux qui se substituaient à lui sur les pochettes ou sur scène, comme The time, The Family, Vanity 6 ou Apollonia 6, pour n’en citer que quelques-uns. Son portrait placé à l’entrée de l’exposition suggère que le reste de l’exposition pourrait être l’une de ses créations, la dernière en date. L’iconographie déployée paraît plausible avec cet univers, semblant correspondre à l’imagerie glamour et clinquante de ce type de musique.
Vincent Pécoil
Des sérigraphies évoquant des pochettes, un dance floor redressé à la verticale : les éléments rassemblés dans l’exposition évoquent l’environnement visuel de la musique. Traditionnellement, l’art moderne s’est servi de l’analogie entre art et musique comme un moyen de légitimer l’abstraction – de la sauver de l’arbitraire. (les pionniers de l’abstraction réalisaient des « compositions » picturales au même titre que les musiciens composaient avec des sons des pièces non-figuratives.) La musique pop est plus proche de l’opéra, de l’oeuvre d’art totale, avec ses shows sons et lumières. Ici, ce principe est tordu et entraîné vers ce qui est un équivalent aujourd’hui du livret d’opéra, la pochette de disque, marquant la transformation de la musique en un produit industriel. Comme tous les produits industriels, les disques ont le don d’ubiquité, étant simultanément disponibles à des millions d’exemplaires, démultipliant en autant d’exemplaires l’image de leurs auteurs réels ou supposés, et les transformant de ce fait en icônes plus ou moins mythiques. (Un effet accentué par le genre de photographie utilisé pour réaliser ces portraits, un genre de photographie tirant systématiquement vers l’irréel, transformant les personnes en êtres synthétiques.)
Toutes les images sérigraphiées sont noir et blanc, de même que le dance floor, mais chaque partie de l’exposition est filtrée par les motifs de couleurs sur la vitre qui en modifient la perception, comme sous influence. Une pièce déteint en fait sur les autres, les altère selon le point de vue. (Comme on dit des états de conscience « altérés »). Cette distorsion de la perception fonctionne comme un analogue de l’imagerie psychédélique du funk. Le dance floor redressé devient lui aussi une image, évoquant les scènes de danse filmées indissociables de l’image de cette musique, le scintillement du lettrage renvoyant aux paillettes et au ciel étoilé du show-biz.
L’imagerie de l’exposition évoque donc celle du funk – de ses personnages mi-fictifs mi-réels, transfigurés par la photographie de studio, aux déguisements inspirés de ceux des comics (les super-héros comme l’aéropage mythologique de l’ère contemporaine). Le funk a ses walkyries, sa mythologie tordue, cosmogonie new-age. Comme dans toute mythologie, il y est question de sexe, de la création (du monde, des formes), et de l’histoire d’un certain nombre de personnages. L’innommable (pendant un temps du moins) Prince en est un, savamment construit, devenu pure image puisque sans nom. Comme beaucoup de groupes pop, les groupes funk sont souvent une image qui est un masque pour un auteur passant d’un groupe à l’autre, et, en fait, composant toutes les musiques et parfois interprétant les chansons à leur place. Prince est ainsi à l’origine de groupes qui étaient les siens de A à Z, jouant et chantant souvent à la place de ceux qui se substituaient à lui sur les pochettes ou sur scène, comme The time, The Family, Vanity 6 ou Apollonia 6, pour n’en citer que quelques-uns. Son portrait placé à l’entrée de l’exposition suggère que le reste de l’exposition pourrait être l’une de ses créations, la dernière en date. L’iconographie déployée paraît plausible avec cet univers, semblant correspondre à l’imagerie glamour et clinquante de ce type de musique.
Vincent Pécoil

Sexy Dancer, 2007
carton d'invitation
Gerald Petit, né en 1973 (France).
Vit et travaille à Dijon.
Vit et travaille à Dijon.
Gerald Petit, né en 1973 (France).
Vit et travaille à Dijon.
Vit et travaille à Dijon.
La Salle de bains reçoit le soutien du Ministère de la Culture DRAC Auvergne-Rhône-Alpes,
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.
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