Fabienne Audéoud, Le bien, salle 1, la Salle de bains, Lyon, du 2 décembre 2016 au 28 janvier 2017. Photos : La Salle de bains
Fabienne Audéoud, Le bien, salle 1, la Salle de bains, Lyon, from 2d December 2016 to 28th January 2017. Photos : La Salle de bains
Le bien - salle 1
Du 2 décembre 2016 au 28 janvier 2017From 2 December 2016 to 28 January 2017
C’est un mot qui s’affiche sur la poitrine telle une opinion consensuelle. Le bien revient à la mode; c’est une résurrection ! C’est une promesse douteuse qui se porte à même la peau, une idée vague qui pénètre la chair. Car le bien est viral (comme le sont les croyances) ; il change d’apparence et de corps (comme le fait le démon) pour se présenter ici sous les traits d’une exposition, avant de devenir verbe dans la salle 2, qui parlera Le Bien…
Dans la salle 1 Le bien s’incarne dans une garde-robe de seconde-main. Appartient-elle à une femme du monde ou à une star de second plan qui devrait sa célébrité à ses bonnes œuvres plus qu’à son talent ?
Dans cette transfiguration en un tableau vivant ou une nature morte (ou encore l’inverse); le bien atteint fébrilement le stade du miroir où son reflet lui susurre, parmi des propositions indécentes, de vaines catégories de genre et de goût. La ferveur s’aliène en désir irrépressible de réification ; bientôt le sofa et le crucifix réclament un châtiment érotique. Le bien ne sait plus à quel saint se vouer, comme il ne sait plus, dans la confusion des signes vides, ce qui est beau, ce qui est bon ou ce qui est de gauche. Alors s’en remettra-t-il à la langue du public qui prononce le verbe comme il lit les sentences qui figurent sur les peintures de Fabienne Audéoud, « Prions pour la Syrie » ou « C’est merveilleux d’être soi-même » ? Ailleurs, les robots parviennent à l’équation suivante : « Beaucoup de gens aiment = populaire = démocratique = bien ».
Dans la salle 1 Le bien s’incarne dans une garde-robe de seconde-main. Appartient-elle à une femme du monde ou à une star de second plan qui devrait sa célébrité à ses bonnes œuvres plus qu’à son talent ?
Dans cette transfiguration en un tableau vivant ou une nature morte (ou encore l’inverse); le bien atteint fébrilement le stade du miroir où son reflet lui susurre, parmi des propositions indécentes, de vaines catégories de genre et de goût. La ferveur s’aliène en désir irrépressible de réification ; bientôt le sofa et le crucifix réclament un châtiment érotique. Le bien ne sait plus à quel saint se vouer, comme il ne sait plus, dans la confusion des signes vides, ce qui est beau, ce qui est bon ou ce qui est de gauche. Alors s’en remettra-t-il à la langue du public qui prononce le verbe comme il lit les sentences qui figurent sur les peintures de Fabienne Audéoud, « Prions pour la Syrie » ou « C’est merveilleux d’être soi-même » ? Ailleurs, les robots parviennent à l’équation suivante : « Beaucoup de gens aiment = populaire = démocratique = bien ».
It's a word, splayed across the chest, presenting itself as consensual opinion. The “Good” is back—it's a resurrection! It's a doubtful promise worn on the skin itself, a vague idea penetrating flesh. Like beliefs, the good is viral; like a demon, it changes shape. Here, it is seen under the guise of an exhibition; in salle 2, it becomes a verb, speaking Le bien...
In the salle 1, the Good is incarnated in a second-hand wardrobe. Does it belong to a socialite, or to a third-rate star owing her celebrity more to her “good works” than to her talent?
In the transformation of the Good into a tableau vivant or a still life (or vice versa) the Good feverishly reaches the mirror stage in which its reflection whispers to it, amongst indecent propositions, of vain categories of taste and type. The fervor is alienated by the irrepressible desire for reification; soon, the sofa and the crucifix demand erotic punishment. The good no longer knows to which saint it should say its vows, as it no longer knows, in the confusion of empty signs, what is beautiful, what is delectable, or what is gauche. Will it give itself over to the tongue of the public, who pronounce the verb with the same inflection that they read the sentences found in the paintings of Fabienne Audéoud, “Pray for Syria,” or “It's wonderful to be yourself?” The robotic equation reads as follows: “Lots of people like it = popular = democratic = good.”
In the salle 1, the Good is incarnated in a second-hand wardrobe. Does it belong to a socialite, or to a third-rate star owing her celebrity more to her “good works” than to her talent?
In the transformation of the Good into a tableau vivant or a still life (or vice versa) the Good feverishly reaches the mirror stage in which its reflection whispers to it, amongst indecent propositions, of vain categories of taste and type. The fervor is alienated by the irrepressible desire for reification; soon, the sofa and the crucifix demand erotic punishment. The good no longer knows to which saint it should say its vows, as it no longer knows, in the confusion of empty signs, what is beautiful, what is delectable, or what is gauche. Will it give itself over to the tongue of the public, who pronounce the verb with the same inflection that they read the sentences found in the paintings of Fabienne Audéoud, “Pray for Syria,” or “It's wonderful to be yourself?” The robotic equation reads as follows: “Lots of people like it = popular = democratic = good.”
Liste des œuvres :
List of works :
Le bien / No to crucifixions / a war(d)robe, 2016
collection de vêtements retravaillés (garde robe de l'artiste, puces de Montreuil, tenues de performances réalisées par l'artiste, costumes commandés à des couturiers à Dakar, robe ayant appartenu à Guesch Patti…) et bijoux (éléments de bijoux fantaisie et sugru)
Présentation sur un mannequin de vitrine vintage sur socle (des années 70) et sur des toiles (huile et acrylique sur tissu tendu 130 × 150cm).
Ces tableaux/war(d)robes évolueront pendant toute la durée de l'exposition, documentation en ligne sur le compte instagram et site web de Fabienne Audéoud.
Beyond Good and Evil, More Within. Sacrifice as Decoration, Pain as Ornament. Fuck Me : I'm a Sofa, 2014,
vidéo 8’50’’
(montage, musique et chant: Fabienne Audéoud)
Parfums de pauvres, 2011-2016
collection de flacons de parfums à moins de 6 euros
collection de vêtements retravaillés (garde robe de l'artiste, puces de Montreuil, tenues de performances réalisées par l'artiste, costumes commandés à des couturiers à Dakar, robe ayant appartenu à Guesch Patti…) et bijoux (éléments de bijoux fantaisie et sugru)
Présentation sur un mannequin de vitrine vintage sur socle (des années 70) et sur des toiles (huile et acrylique sur tissu tendu 130 × 150cm).
Ces tableaux/war(d)robes évolueront pendant toute la durée de l'exposition, documentation en ligne sur le compte instagram et site web de Fabienne Audéoud.
Beyond Good and Evil, More Within. Sacrifice as Decoration, Pain as Ornament. Fuck Me : I'm a Sofa, 2014,
vidéo 8’50’’
(montage, musique et chant: Fabienne Audéoud)
Parfums de pauvres, 2011-2016
collection de flacons de parfums à moins de 6 euros
Le bien / No to crucifixions / a war(d)robe, 2016
collection of reworked clothes (artist's wardrobe, Montreuil flea market, performance outfits made by the artist, costumes ordered from designers in Dakar, dress that belonged à Guesch Patti…) and jewelry (elements of costume jewelry and sugru)
Presentation on a vintage display mannequin on a base (from the 70s) and on canvas (oil and acrylic on stretched fabric 130×150cm).
These paintings/war(d)robes will evolve throughout the duration of the exhibition, online documentation on Fabienne Audéoud's instagram account and website.
Beyond Good and Evil, More Within. Sacrifice as Decoration, Pain as Ornament. Fuck Me: I'm a Sofa, 2014
8’50’’ video
(editing, music and vocals: Fabienne Audéoud)
Perfumes of the poor, 2011-2016
collection of perfume bottles at less than 6 euros,
collection of reworked clothes (artist's wardrobe, Montreuil flea market, performance outfits made by the artist, costumes ordered from designers in Dakar, dress that belonged à Guesch Patti…) and jewelry (elements of costume jewelry and sugru)
Presentation on a vintage display mannequin on a base (from the 70s) and on canvas (oil and acrylic on stretched fabric 130×150cm).
These paintings/war(d)robes will evolve throughout the duration of the exhibition, online documentation on Fabienne Audéoud's instagram account and website.
Beyond Good and Evil, More Within. Sacrifice as Decoration, Pain as Ornament. Fuck Me: I'm a Sofa, 2014
8’50’’ video
(editing, music and vocals: Fabienne Audéoud)
Perfumes of the poor, 2011-2016
collection of perfume bottles at less than 6 euros,
Le bien - salle 1, 2016
Affiche
Fabienne Audéoud (née en 1968) vit et travaille à Paris.
Fabienne Audéoud (born in 1968) lives and works in Paris.
LIRE l'entretien de Fabienne Audéoud par Georgie René-Worms dans La belle revue
READ the interview of Fabienne Audéoud by Georgie René-Worms dans La belle revue
La Salle de bains reçoit le soutien du Ministère de la Culture DRAC Auvergne-Rhône-Alpes,
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.