





Photos : © La Salle de bains
Photos : © La Salle de bains
Accrochage d’Automne
Du 9 novembre au 21 décembre 2002From 9 November to 21 December 2002
Adrian Schiess est surtout connu pour ses peintures monochromes, des plaques, des feuilles, des panneaux colorés qu'il dispose à même le sol et qu'il confronte occasionnellement à des images vidéos abstraites. Ces oeuvres ont été fréquemment exposées, à l'occasion d'expositions personnelles dans des galeries privées ou lors de manifestations prestigieuses comme la Biennale de Venise en 1990 ou la Documenta IX à Cassel en 1992.
Cependant, depuis 1997, Adrian Schiess travaille en parallèle à un nouvel ensemble, de petites et pâteuses peintures, dont celles qui sont montrées aujourd'hui à la salle de bains représentent la dernière évolution. Moins réputées, ces peintures font ressurgir le souvenir de ses premiers travaux ("Bois" 1982, "Lambeaux" 1984, éparpillements de cartons, de bois ou de débris badigeonnés de peinture) et permettent de reconsidérer ses “travaux à plats“. Car si le monochrome et la planéité s'entendent habituellement comme les moyens d'une rationalisation, d'une réduction de la peinture, pour l'amener à sa plus simple et ultime expression, Adrian Schiess y voit plutôt une forme de chaos. Le monochrome est multiplié, diffusé, assemblé, superposé aux reflets des espaces qui l'accueillent, dégradé aux lumières des fenêtres ou des spots qui l'éclairent. Le monochrome est chez lui conjugué au pluriel, les plaques colorées sont “les pixels“ d'une image à recomposer, une image sans cesse grandissante, addition perpétuelle de couleurs, de reflets, de perceptions momentanées.
C'est dans le même esprit que sont réalisées ses nouvelles peintures dont les titres imagés “Mondlicht“ (Clair de lune), “Ciel d'été avec lune“, “Début octobre 1 et 2“, semblent plus relever de la tradition provençale que de l'helvétique: la montagne Sainte-Victoire de Cézanne, référence obligée de la peinture moderne est d'ailleurs proche de Mouans-Sartoux où Adrian Schiess a construit sa retraite. Malheureusement pour les amateurs de “belle peinture“, les titres restent relativement interchangeables et les motifs ne sont pas reconnaissables. Les couches de peinture sont si présentes - elles sont quelquefois augmentées artificiellement à l'aide de mousse comme on le fait aussi dans le domaine de la chirurgie esthétique - que toute projection mentale à travers la fenêtre picturale est impossible (comme elle l'était dans les plaques où l'effet de miroir interdisait la profondeur et renvoyait à l'espace réel situé “en avant“ de la peinture.). La tridimensionnalité est ainsi rejetée à l'extérieur de la peinture. Sans motif, la peinture ne nous livre plus qu'une image de la perception momentanée, où des vues différentes sont rassemblées, comprimées dans une image aux contours indéfinis. Ce que les “travaux à plats“ offraient en étalement et diffusion, les “peintures“ nous le présentent en épaisseur et compression.
Valérie Parenson.
Cependant, depuis 1997, Adrian Schiess travaille en parallèle à un nouvel ensemble, de petites et pâteuses peintures, dont celles qui sont montrées aujourd'hui à la salle de bains représentent la dernière évolution. Moins réputées, ces peintures font ressurgir le souvenir de ses premiers travaux ("Bois" 1982, "Lambeaux" 1984, éparpillements de cartons, de bois ou de débris badigeonnés de peinture) et permettent de reconsidérer ses “travaux à plats“. Car si le monochrome et la planéité s'entendent habituellement comme les moyens d'une rationalisation, d'une réduction de la peinture, pour l'amener à sa plus simple et ultime expression, Adrian Schiess y voit plutôt une forme de chaos. Le monochrome est multiplié, diffusé, assemblé, superposé aux reflets des espaces qui l'accueillent, dégradé aux lumières des fenêtres ou des spots qui l'éclairent. Le monochrome est chez lui conjugué au pluriel, les plaques colorées sont “les pixels“ d'une image à recomposer, une image sans cesse grandissante, addition perpétuelle de couleurs, de reflets, de perceptions momentanées.
C'est dans le même esprit que sont réalisées ses nouvelles peintures dont les titres imagés “Mondlicht“ (Clair de lune), “Ciel d'été avec lune“, “Début octobre 1 et 2“, semblent plus relever de la tradition provençale que de l'helvétique: la montagne Sainte-Victoire de Cézanne, référence obligée de la peinture moderne est d'ailleurs proche de Mouans-Sartoux où Adrian Schiess a construit sa retraite. Malheureusement pour les amateurs de “belle peinture“, les titres restent relativement interchangeables et les motifs ne sont pas reconnaissables. Les couches de peinture sont si présentes - elles sont quelquefois augmentées artificiellement à l'aide de mousse comme on le fait aussi dans le domaine de la chirurgie esthétique - que toute projection mentale à travers la fenêtre picturale est impossible (comme elle l'était dans les plaques où l'effet de miroir interdisait la profondeur et renvoyait à l'espace réel situé “en avant“ de la peinture.). La tridimensionnalité est ainsi rejetée à l'extérieur de la peinture. Sans motif, la peinture ne nous livre plus qu'une image de la perception momentanée, où des vues différentes sont rassemblées, comprimées dans une image aux contours indéfinis. Ce que les “travaux à plats“ offraient en étalement et diffusion, les “peintures“ nous le présentent en épaisseur et compression.
Valérie Parenson.
Adrian Schiess est surtout connu pour ses peintures monochromes, des plaques, des feuilles, des panneaux colorés qu'il dispose à même le sol et qu'il confronte occasionnellement à des images vidéos abstraites. Ces oeuvres ont été fréquemment exposées, à l'occasion d'expositions personnelles dans des galeries privées ou lors de manifestations prestigieuses comme la Biennale de Venise en 1990 ou la Documenta IX à Cassel en 1992.
Cependant, depuis 1997, Adrian Schiess travaille en parallèle à un nouvel ensemble, de petites et pâteuses peintures, dont celles qui sont montrées aujourd'hui à la salle de bains représentent la dernière évolution. Moins réputées, ces peintures font ressurgir le souvenir de ses premiers travaux ("Bois" 1982, "Lambeaux" 1984, éparpillements de cartons, de bois ou de débris badigeonnés de peinture) et permettent de reconsidérer ses “travaux à plats“. Car si le monochrome et la planéité s'entendent habituellement comme les moyens d'une rationalisation, d'une réduction de la peinture, pour l'amener à sa plus simple et ultime expression, Adrian Schiess y voit plutôt une forme de chaos. Le monochrome est multiplié, diffusé, assemblé, superposé aux reflets des espaces qui l'accueillent, dégradé aux lumières des fenêtres ou des spots qui l'éclairent. Le monochrome est chez lui conjugué au pluriel, les plaques colorées sont “les pixels“ d'une image à recomposer, une image sans cesse grandissante, addition perpétuelle de couleurs, de reflets, de perceptions momentanées.
C'est dans le même esprit que sont réalisées ses nouvelles peintures dont les titres imagés “Mondlicht“ (Clair de lune), “Ciel d'été avec lune“, “Début octobre 1 et 2“, semblent plus relever de la tradition provençale que de l'helvétique: la montagne Sainte-Victoire de Cézanne, référence obligée de la peinture moderne est d'ailleurs proche de Mouans-Sartoux où Adrian Schiess a construit sa retraite. Malheureusement pour les amateurs de “belle peinture“, les titres restent relativement interchangeables et les motifs ne sont pas reconnaissables. Les couches de peinture sont si présentes - elles sont quelquefois augmentées artificiellement à l'aide de mousse comme on le fait aussi dans le domaine de la chirurgie esthétique - que toute projection mentale à travers la fenêtre picturale est impossible (comme elle l'était dans les plaques où l'effet de miroir interdisait la profondeur et renvoyait à l'espace réel situé “en avant“ de la peinture.). La tridimensionnalité est ainsi rejetée à l'extérieur de la peinture. Sans motif, la peinture ne nous livre plus qu'une image de la perception momentanée, où des vues différentes sont rassemblées, comprimées dans une image aux contours indéfinis. Ce que les “travaux à plats“ offraient en étalement et diffusion, les “peintures“ nous le présentent en épaisseur et compression.
Valérie Parenson.
Cependant, depuis 1997, Adrian Schiess travaille en parallèle à un nouvel ensemble, de petites et pâteuses peintures, dont celles qui sont montrées aujourd'hui à la salle de bains représentent la dernière évolution. Moins réputées, ces peintures font ressurgir le souvenir de ses premiers travaux ("Bois" 1982, "Lambeaux" 1984, éparpillements de cartons, de bois ou de débris badigeonnés de peinture) et permettent de reconsidérer ses “travaux à plats“. Car si le monochrome et la planéité s'entendent habituellement comme les moyens d'une rationalisation, d'une réduction de la peinture, pour l'amener à sa plus simple et ultime expression, Adrian Schiess y voit plutôt une forme de chaos. Le monochrome est multiplié, diffusé, assemblé, superposé aux reflets des espaces qui l'accueillent, dégradé aux lumières des fenêtres ou des spots qui l'éclairent. Le monochrome est chez lui conjugué au pluriel, les plaques colorées sont “les pixels“ d'une image à recomposer, une image sans cesse grandissante, addition perpétuelle de couleurs, de reflets, de perceptions momentanées.
C'est dans le même esprit que sont réalisées ses nouvelles peintures dont les titres imagés “Mondlicht“ (Clair de lune), “Ciel d'été avec lune“, “Début octobre 1 et 2“, semblent plus relever de la tradition provençale que de l'helvétique: la montagne Sainte-Victoire de Cézanne, référence obligée de la peinture moderne est d'ailleurs proche de Mouans-Sartoux où Adrian Schiess a construit sa retraite. Malheureusement pour les amateurs de “belle peinture“, les titres restent relativement interchangeables et les motifs ne sont pas reconnaissables. Les couches de peinture sont si présentes - elles sont quelquefois augmentées artificiellement à l'aide de mousse comme on le fait aussi dans le domaine de la chirurgie esthétique - que toute projection mentale à travers la fenêtre picturale est impossible (comme elle l'était dans les plaques où l'effet de miroir interdisait la profondeur et renvoyait à l'espace réel situé “en avant“ de la peinture.). La tridimensionnalité est ainsi rejetée à l'extérieur de la peinture. Sans motif, la peinture ne nous livre plus qu'une image de la perception momentanée, où des vues différentes sont rassemblées, comprimées dans une image aux contours indéfinis. Ce que les “travaux à plats“ offraient en étalement et diffusion, les “peintures“ nous le présentent en épaisseur et compression.
Valérie Parenson.
Liste des œuvres :
List of works :
Mondlicht, 2001
Ciel d’été avec lune, 2002
Début octobre, 2002
Début octobre 2, 2002
Tape1, 1995
Tape2, 1995
Tape3, 1995
Tape1, 1996
Tape2, 1996
Ciel d’été avec lune, 2002
Début octobre, 2002
Début octobre 2, 2002
Tape1, 1995
Tape2, 1995
Tape3, 1995
Tape1, 1996
Tape2, 1996
Mondlicht, 2001
Ciel d’été avec lune, 2002
Début octobre, 2002
Début octobre 2, 2002
Tape1, 1995
Tape2, 1995
Tape3, 1995
Tape1, 1996
Tape2, 1996
Ciel d’été avec lune, 2002
Début octobre, 2002
Début octobre 2, 2002
Tape1, 1995
Tape2, 1995
Tape3, 1995
Tape1, 1996
Tape2, 1996

Accrochage d’Automne, 2002
Affiche
Adrian Schiess, né en 1959 (Suisse).
Vit et travaille à Mouans-Sartoux.
Représenté par Les Filles du Calvaire.
Vit et travaille à Mouans-Sartoux.
Représenté par Les Filles du Calvaire.
Adrian Schiess, né en 1959 (Suisse).
Vit et travaille à Mouans-Sartoux.
Représenté par Les Filles du Calvaire.
Vit et travaille à Mouans-Sartoux.
Représenté par Les Filles du Calvaire.