


Photos : © La Salle de bains
Photos : © La Salle de bains
Francis Baudevin
Du 21 janvier au 6 mars 2005From 21 January to 6 March 2005
Peintures au premier abord totalement abstraites, les muraux réalisés par Francis Baudevin à La Salle de bains sont en fait repris du logo d’une entreprise de BTP (en l’occurrence, celle ayant réalisé récemment la construction du viaduc de Millau). C’est donc en un double sens qu’il faudrait parler ici d’art "construit" ou "concret" (si l’on pense à la traduction anglaise du mot béton).
Francis Baudevin a fait de cette duplicité une méthode qu’il suit depuis 1987 ; une méthode consistant à s’approprier des logos d’entreprises ou des motifs d’emballages de produits industriels dont il supprime ensuite l’information textuelle, pour n’en conserver que le design graphique, qu’il transpose ensuite à l’échelle de tableaux ou de peintures murales.
Pendant un temps au moins, ces peintures étaient souvent réalisées à partir du design de boîtes de médicaments ; un type de produit choisi en partie du fait que ces emballages, conçus en Suisse, ont souvent eux-mêmes comme source d’inspiration l’Art Concret. Et c’est en cela, justement, que la méthode de F.B. ne se limite pas à l’exploitation d’un répertoire de formes préexistantes dans lequel puiser indifféremment (soit le trope postmoderne de l’indifférence stylistique). Il replace dans le contexte artistique des motifs qui en sont en fait déjà les produits dérivés, ce qui donne à ses appropriations un caractère second. Le détournement des formes emblématiques du Modernisme (dont l’abstraction) étant devenu un lieu commun du design graphique et de la publicité, qui a par ailleurs parfaitement assimilé certaines idées situationnistes à ce sujet, c’est bien plutôt à un retournement du design que procède F. Baudevin, comme l’on dirait d’un agent double “ retourné ” – l’“ appropriation ” comme réversion de la “ récupération ”. Deux processus comparables, mais non équivalents, pour livrer en définitive une version de l’abstraction ayant reçu (et dépensé) les héritages du Pop Art et de l’art conceptuel.
Francis Baudevin a fait de cette duplicité une méthode qu’il suit depuis 1987 ; une méthode consistant à s’approprier des logos d’entreprises ou des motifs d’emballages de produits industriels dont il supprime ensuite l’information textuelle, pour n’en conserver que le design graphique, qu’il transpose ensuite à l’échelle de tableaux ou de peintures murales.
Pendant un temps au moins, ces peintures étaient souvent réalisées à partir du design de boîtes de médicaments ; un type de produit choisi en partie du fait que ces emballages, conçus en Suisse, ont souvent eux-mêmes comme source d’inspiration l’Art Concret. Et c’est en cela, justement, que la méthode de F.B. ne se limite pas à l’exploitation d’un répertoire de formes préexistantes dans lequel puiser indifféremment (soit le trope postmoderne de l’indifférence stylistique). Il replace dans le contexte artistique des motifs qui en sont en fait déjà les produits dérivés, ce qui donne à ses appropriations un caractère second. Le détournement des formes emblématiques du Modernisme (dont l’abstraction) étant devenu un lieu commun du design graphique et de la publicité, qui a par ailleurs parfaitement assimilé certaines idées situationnistes à ce sujet, c’est bien plutôt à un retournement du design que procède F. Baudevin, comme l’on dirait d’un agent double “ retourné ” – l’“ appropriation ” comme réversion de la “ récupération ”. Deux processus comparables, mais non équivalents, pour livrer en définitive une version de l’abstraction ayant reçu (et dépensé) les héritages du Pop Art et de l’art conceptuel.
Peintures au premier abord totalement abstraites, les muraux réalisés par Francis Baudevin à La Salle de bains sont en fait repris du logo d’une entreprise de BTP (en l’occurrence, celle ayant réalisé récemment la construction du viaduc de Millau). C’est donc en un double sens qu’il faudrait parler ici d’art "construit" ou "concret" (si l’on pense à la traduction anglaise du mot béton).
Francis Baudevin a fait de cette duplicité une méthode qu’il suit depuis 1987 ; une méthode consistant à s’approprier des logos d’entreprises ou des motifs d’emballages de produits industriels dont il supprime ensuite l’information textuelle, pour n’en conserver que le design graphique, qu’il transpose ensuite à l’échelle de tableaux ou de peintures murales.
Pendant un temps au moins, ces peintures étaient souvent réalisées à partir du design de boîtes de médicaments ; un type de produit choisi en partie du fait que ces emballages, conçus en Suisse, ont souvent eux-mêmes comme source d’inspiration l’Art Concret. Et c’est en cela, justement, que la méthode de F.B. ne se limite pas à l’exploitation d’un répertoire de formes préexistantes dans lequel puiser indifféremment (soit le trope postmoderne de l’indifférence stylistique). Il replace dans le contexte artistique des motifs qui en sont en fait déjà les produits dérivés, ce qui donne à ses appropriations un caractère second. Le détournement des formes emblématiques du Modernisme (dont l’abstraction) étant devenu un lieu commun du design graphique et de la publicité, qui a par ailleurs parfaitement assimilé certaines idées situationnistes à ce sujet, c’est bien plutôt à un retournement du design que procède F. Baudevin, comme l’on dirait d’un agent double “ retourné ” – l’“ appropriation ” comme réversion de la “ récupération ”. Deux processus comparables, mais non équivalents, pour livrer en définitive une version de l’abstraction ayant reçu (et dépensé) les héritages du Pop Art et de l’art conceptuel.
Francis Baudevin a fait de cette duplicité une méthode qu’il suit depuis 1987 ; une méthode consistant à s’approprier des logos d’entreprises ou des motifs d’emballages de produits industriels dont il supprime ensuite l’information textuelle, pour n’en conserver que le design graphique, qu’il transpose ensuite à l’échelle de tableaux ou de peintures murales.
Pendant un temps au moins, ces peintures étaient souvent réalisées à partir du design de boîtes de médicaments ; un type de produit choisi en partie du fait que ces emballages, conçus en Suisse, ont souvent eux-mêmes comme source d’inspiration l’Art Concret. Et c’est en cela, justement, que la méthode de F.B. ne se limite pas à l’exploitation d’un répertoire de formes préexistantes dans lequel puiser indifféremment (soit le trope postmoderne de l’indifférence stylistique). Il replace dans le contexte artistique des motifs qui en sont en fait déjà les produits dérivés, ce qui donne à ses appropriations un caractère second. Le détournement des formes emblématiques du Modernisme (dont l’abstraction) étant devenu un lieu commun du design graphique et de la publicité, qui a par ailleurs parfaitement assimilé certaines idées situationnistes à ce sujet, c’est bien plutôt à un retournement du design que procède F. Baudevin, comme l’on dirait d’un agent double “ retourné ” – l’“ appropriation ” comme réversion de la “ récupération ”. Deux processus comparables, mais non équivalents, pour livrer en définitive une version de l’abstraction ayant reçu (et dépensé) les héritages du Pop Art et de l’art conceptuel.

Francis Baudevin, 2005
carton d'invitation
La Salle de bains reçoit le soutien du Ministère de la Culture DRAC Auvergne-Rhône-Alpes,
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.