



Photos : © La Salle de bains
Photos : © La Salle de bains
Bons Baisers de Russie
Du 13 janvier au 12 mars 2006From 13 January to 12 March 2006
Petra & Jean-François sont nés au milieu du meilleur des années 1970 : troisième génération de super héros, moquettes all-over, hallucinogènes non-identifiés, rock / soul attitude, vie de famille en road-movie, poils à gogo, vampires en tiags… Leur rencontre à la fin des années 1990 sur les bancs d’une école d’art au fin fond du grand ouest breton est le fruit du plus pur hasard. Très vite, les dessins commencent à tourner, chacun complétant ce que l’autre fait moins bien ou a la flemme de faire. La machine s’embrase et leur rapport boulimique au monde des images, ainsi qu’à ses cortèges de stars et d’inconnus, prend forme. Pas étonnant, donc, que dans le cadre d’un enseignement simplement à côté de la plaque, personne n’ait rien vu venir.
En quelques mois, Mrzyk & Moriceau avaient mis sur pieds un certain nombre d’astuces pour mettre en commun leurs mains et commencer à allonger sur le papier ce qu’ils avaient dans la tête : un bestiaire contemporain des plus dévastateur et innovant.
Résultat : des dessins à cent à l’heure – jusqu’à un par minute – réactivant sans le savoir un précepte avisé de l’artiste Robert Filliou qui, au milieu des années 1970 conseillait à tous d’écrire “un poème par jour”, histoire de se ménager une bonne santé mentale.
Avec vingt doigts, des sacs de bonbons et des tonnes de ramettes de papier, Mrzyk & Moriceau est devenue une sorte de machine de guerre avec pour armes deux sourires et des scalpels. Et le pire, c’est que tout vaut le coup. Aucune hiérarchie ne préside à leur trait. On aime un dessin plus qu’un autre pendant un moment. Qu’à cela ne tienne, car sans qu’on sache pourquoi, un autre lui chipe la place. Et le jeu va très vite. Le pire, c’est qu’il peut durer très longtemps, ces deux-là étant toujours plus rapides que nous.
Chaque dessin de Mrzyk & Moriceau nous dépasse. A fortiori lorsqu’il s’agit d’un livre. On a beau tourner les pages dans un sens et dans l’autre, il y a toujours quelque chose que l’on n’a pas vu. Pas étonnant que ce livre – d’abord interdit par Courtney Love cette année lors du festival des dessinateurs en groupe d’Indianapolis pour d’obscures raisons de concurrence avec les pages blanches américaines – soit maintenant entre vos mains. Mieux qu’une drogue et un anti-dépresseur réunis sous les conseils d’un maître Feng Shui zélé, Mrzyk & Moriceau titillent avec Trois fois rien aussi bien qu’ils ont pu le faire avec leurs précédents chef-d’œuvres imprimés (Trois fois plus en 2000, Le Petit huit en 2001, Tout l’univers en 2004).
Leurs dessins suscitent émerveillement et fous rires face à un doigt définitivement vautré dans un nez, à une paire de seins échouée aux pieds de quatre danseuses sur un dance floor, à un masque triste de Scary Movie, à une bite mollusque, à une oreille porte-monnaie, à des exhibitionnistes animaliers, à une œuvre d’art triste réfugiée dans un buisson, à des crayons poursuivis par des gommes, à une empreinte de doigt devenue un corps sur pattes qui pose dans l’embrasure d’une porte, à des couilles tête de poupée, à des œuvres rebelles qui militent dans un musée avec des panneaux no money no show… laissant le tourneur de page béat de satisfaction : “je veux ça”, “alors ça, j’adore”, “oh, le chien !”… sans même imaginer interroger une minute ce que ce “ça” en question peut bien désigner ici.
Thérapeutiques et idiots, enfantins et “pour adultes”, uniques et photocopiables, inappropriables et collectionnables, reproductibles à l’infini et originaux, flambants neuf et archivistes, les dessins de Mrzyk & Moriceau se payent le luxe de brosser le portrait d’une société de l’image nécessairement formidable puisque c’est la nôtre. Et comme vous le savez, à cette société, on en redemande toujours un peu.
Alexis Vaillant
En quelques mois, Mrzyk & Moriceau avaient mis sur pieds un certain nombre d’astuces pour mettre en commun leurs mains et commencer à allonger sur le papier ce qu’ils avaient dans la tête : un bestiaire contemporain des plus dévastateur et innovant.
Résultat : des dessins à cent à l’heure – jusqu’à un par minute – réactivant sans le savoir un précepte avisé de l’artiste Robert Filliou qui, au milieu des années 1970 conseillait à tous d’écrire “un poème par jour”, histoire de se ménager une bonne santé mentale.
Avec vingt doigts, des sacs de bonbons et des tonnes de ramettes de papier, Mrzyk & Moriceau est devenue une sorte de machine de guerre avec pour armes deux sourires et des scalpels. Et le pire, c’est que tout vaut le coup. Aucune hiérarchie ne préside à leur trait. On aime un dessin plus qu’un autre pendant un moment. Qu’à cela ne tienne, car sans qu’on sache pourquoi, un autre lui chipe la place. Et le jeu va très vite. Le pire, c’est qu’il peut durer très longtemps, ces deux-là étant toujours plus rapides que nous.
Chaque dessin de Mrzyk & Moriceau nous dépasse. A fortiori lorsqu’il s’agit d’un livre. On a beau tourner les pages dans un sens et dans l’autre, il y a toujours quelque chose que l’on n’a pas vu. Pas étonnant que ce livre – d’abord interdit par Courtney Love cette année lors du festival des dessinateurs en groupe d’Indianapolis pour d’obscures raisons de concurrence avec les pages blanches américaines – soit maintenant entre vos mains. Mieux qu’une drogue et un anti-dépresseur réunis sous les conseils d’un maître Feng Shui zélé, Mrzyk & Moriceau titillent avec Trois fois rien aussi bien qu’ils ont pu le faire avec leurs précédents chef-d’œuvres imprimés (Trois fois plus en 2000, Le Petit huit en 2001, Tout l’univers en 2004).
Leurs dessins suscitent émerveillement et fous rires face à un doigt définitivement vautré dans un nez, à une paire de seins échouée aux pieds de quatre danseuses sur un dance floor, à un masque triste de Scary Movie, à une bite mollusque, à une oreille porte-monnaie, à des exhibitionnistes animaliers, à une œuvre d’art triste réfugiée dans un buisson, à des crayons poursuivis par des gommes, à une empreinte de doigt devenue un corps sur pattes qui pose dans l’embrasure d’une porte, à des couilles tête de poupée, à des œuvres rebelles qui militent dans un musée avec des panneaux no money no show… laissant le tourneur de page béat de satisfaction : “je veux ça”, “alors ça, j’adore”, “oh, le chien !”… sans même imaginer interroger une minute ce que ce “ça” en question peut bien désigner ici.
Thérapeutiques et idiots, enfantins et “pour adultes”, uniques et photocopiables, inappropriables et collectionnables, reproductibles à l’infini et originaux, flambants neuf et archivistes, les dessins de Mrzyk & Moriceau se payent le luxe de brosser le portrait d’une société de l’image nécessairement formidable puisque c’est la nôtre. Et comme vous le savez, à cette société, on en redemande toujours un peu.
Alexis Vaillant
Petra & Jean-François sont nés au milieu du meilleur des années 1970 : troisième génération de super héros, moquettes all-over, hallucinogènes non-identifiés, rock / soul attitude, vie de famille en road-movie, poils à gogo, vampires en tiags… Leur rencontre à la fin des années 1990 sur les bancs d’une école d’art au fin fond du grand ouest breton est le fruit du plus pur hasard. Très vite, les dessins commencent à tourner, chacun complétant ce que l’autre fait moins bien ou a la flemme de faire. La machine s’embrase et leur rapport boulimique au monde des images, ainsi qu’à ses cortèges de stars et d’inconnus, prend forme. Pas étonnant, donc, que dans le cadre d’un enseignement simplement à côté de la plaque, personne n’ait rien vu venir.
En quelques mois, Mrzyk & Moriceau avaient mis sur pieds un certain nombre d’astuces pour mettre en commun leurs mains et commencer à allonger sur le papier ce qu’ils avaient dans la tête : un bestiaire contemporain des plus dévastateur et innovant.
Résultat : des dessins à cent à l’heure – jusqu’à un par minute – réactivant sans le savoir un précepte avisé de l’artiste Robert Filliou qui, au milieu des années 1970 conseillait à tous d’écrire “un poème par jour”, histoire de se ménager une bonne santé mentale.
Avec vingt doigts, des sacs de bonbons et des tonnes de ramettes de papier, Mrzyk & Moriceau est devenue une sorte de machine de guerre avec pour armes deux sourires et des scalpels. Et le pire, c’est que tout vaut le coup. Aucune hiérarchie ne préside à leur trait. On aime un dessin plus qu’un autre pendant un moment. Qu’à cela ne tienne, car sans qu’on sache pourquoi, un autre lui chipe la place. Et le jeu va très vite. Le pire, c’est qu’il peut durer très longtemps, ces deux-là étant toujours plus rapides que nous.
Chaque dessin de Mrzyk & Moriceau nous dépasse. A fortiori lorsqu’il s’agit d’un livre. On a beau tourner les pages dans un sens et dans l’autre, il y a toujours quelque chose que l’on n’a pas vu. Pas étonnant que ce livre – d’abord interdit par Courtney Love cette année lors du festival des dessinateurs en groupe d’Indianapolis pour d’obscures raisons de concurrence avec les pages blanches américaines – soit maintenant entre vos mains. Mieux qu’une drogue et un anti-dépresseur réunis sous les conseils d’un maître Feng Shui zélé, Mrzyk & Moriceau titillent avec Trois fois rien aussi bien qu’ils ont pu le faire avec leurs précédents chef-d’œuvres imprimés (Trois fois plus en 2000, Le Petit huit en 2001, Tout l’univers en 2004).
Leurs dessins suscitent émerveillement et fous rires face à un doigt définitivement vautré dans un nez, à une paire de seins échouée aux pieds de quatre danseuses sur un dance floor, à un masque triste de Scary Movie, à une bite mollusque, à une oreille porte-monnaie, à des exhibitionnistes animaliers, à une œuvre d’art triste réfugiée dans un buisson, à des crayons poursuivis par des gommes, à une empreinte de doigt devenue un corps sur pattes qui pose dans l’embrasure d’une porte, à des couilles tête de poupée, à des œuvres rebelles qui militent dans un musée avec des panneaux no money no show… laissant le tourneur de page béat de satisfaction : “je veux ça”, “alors ça, j’adore”, “oh, le chien !”… sans même imaginer interroger une minute ce que ce “ça” en question peut bien désigner ici.
Thérapeutiques et idiots, enfantins et “pour adultes”, uniques et photocopiables, inappropriables et collectionnables, reproductibles à l’infini et originaux, flambants neuf et archivistes, les dessins de Mrzyk & Moriceau se payent le luxe de brosser le portrait d’une société de l’image nécessairement formidable puisque c’est la nôtre. Et comme vous le savez, à cette société, on en redemande toujours un peu.
Alexis Vaillant
En quelques mois, Mrzyk & Moriceau avaient mis sur pieds un certain nombre d’astuces pour mettre en commun leurs mains et commencer à allonger sur le papier ce qu’ils avaient dans la tête : un bestiaire contemporain des plus dévastateur et innovant.
Résultat : des dessins à cent à l’heure – jusqu’à un par minute – réactivant sans le savoir un précepte avisé de l’artiste Robert Filliou qui, au milieu des années 1970 conseillait à tous d’écrire “un poème par jour”, histoire de se ménager une bonne santé mentale.
Avec vingt doigts, des sacs de bonbons et des tonnes de ramettes de papier, Mrzyk & Moriceau est devenue une sorte de machine de guerre avec pour armes deux sourires et des scalpels. Et le pire, c’est que tout vaut le coup. Aucune hiérarchie ne préside à leur trait. On aime un dessin plus qu’un autre pendant un moment. Qu’à cela ne tienne, car sans qu’on sache pourquoi, un autre lui chipe la place. Et le jeu va très vite. Le pire, c’est qu’il peut durer très longtemps, ces deux-là étant toujours plus rapides que nous.
Chaque dessin de Mrzyk & Moriceau nous dépasse. A fortiori lorsqu’il s’agit d’un livre. On a beau tourner les pages dans un sens et dans l’autre, il y a toujours quelque chose que l’on n’a pas vu. Pas étonnant que ce livre – d’abord interdit par Courtney Love cette année lors du festival des dessinateurs en groupe d’Indianapolis pour d’obscures raisons de concurrence avec les pages blanches américaines – soit maintenant entre vos mains. Mieux qu’une drogue et un anti-dépresseur réunis sous les conseils d’un maître Feng Shui zélé, Mrzyk & Moriceau titillent avec Trois fois rien aussi bien qu’ils ont pu le faire avec leurs précédents chef-d’œuvres imprimés (Trois fois plus en 2000, Le Petit huit en 2001, Tout l’univers en 2004).
Leurs dessins suscitent émerveillement et fous rires face à un doigt définitivement vautré dans un nez, à une paire de seins échouée aux pieds de quatre danseuses sur un dance floor, à un masque triste de Scary Movie, à une bite mollusque, à une oreille porte-monnaie, à des exhibitionnistes animaliers, à une œuvre d’art triste réfugiée dans un buisson, à des crayons poursuivis par des gommes, à une empreinte de doigt devenue un corps sur pattes qui pose dans l’embrasure d’une porte, à des couilles tête de poupée, à des œuvres rebelles qui militent dans un musée avec des panneaux no money no show… laissant le tourneur de page béat de satisfaction : “je veux ça”, “alors ça, j’adore”, “oh, le chien !”… sans même imaginer interroger une minute ce que ce “ça” en question peut bien désigner ici.
Thérapeutiques et idiots, enfantins et “pour adultes”, uniques et photocopiables, inappropriables et collectionnables, reproductibles à l’infini et originaux, flambants neuf et archivistes, les dessins de Mrzyk & Moriceau se payent le luxe de brosser le portrait d’une société de l’image nécessairement formidable puisque c’est la nôtre. Et comme vous le savez, à cette société, on en redemande toujours un peu.
Alexis Vaillant

Bons Baisers de Russie, 2006
carton d'invitation
Petra Mrzyk & Jean-François Moriceau
Petra Mrzyk est née en 1973 (Allemagne).
Jean-François Moriceau est né en 1974 (France).
Vivent et travaillent à Chatillon/Indre.
Représentés par Air de Paris.
Petra Mrzyk est née en 1973 (Allemagne).
Jean-François Moriceau est né en 1974 (France).
Vivent et travaillent à Chatillon/Indre.
Représentés par Air de Paris.
Petra Mrzyk & Jean-François Moriceau
Petra Mrzyk est née en 1973 (Allemagne).
Jean-François Moriceau est né en 1974 (France).
Vivent et travaillent à Chatillon/Indre.
Représentés par Air de Paris.
Petra Mrzyk est née en 1973 (Allemagne).
Jean-François Moriceau est né en 1974 (France).
Vivent et travaillent à Chatillon/Indre.
Représentés par Air de Paris.
A l’occasion de l’exposition, sera présenté le livre Trois fois rien, co-édité par Les Requins Marteaux et la Salle de bains.
A l’occasion de l’exposition, sera présenté le livre Trois fois rien, co-édité par Les Requins Marteaux et la Salle de bains.
La Salle de bains reçoit le soutien du Ministère de la Culture DRAC Auvergne-Rhône-Alpes,
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.