









Basket case - salle 3, Surprise de Cécile Bouffard, avec Hélène Baril, Chloé Dugit-Gros, Clara Pacotte, Roxanne Maillet, Caroline Chauvelot, Eleonore Cheneau, Antoine Trapp, Clément Garcia-Legouez et Stéphanie Garzanti, La Salle de bains, Lyon du 2 décembre 2022 au 7 janvier 2023.
Photo: Jesús Alberto Benítez
Basket case - room 3, Surprise, Cécile Bouffard with Hélène Baril, Chloé Dugit-Gros, Clara Pacotte, Roxanne Maillet, Caroline Chauvelot, Eleonore Cheneau, Antoine Trapp, Clément Garcia-Legouez and Stéphanie Garzanti, La Salle de bains, Lyon from 2 December 2022 to 7 January 2023.
Photo: Jesús Alberto Benítez
Basket case - salle 3 – Suprise
En septembre, dans la première salle de l’exposition de Cécile Bouffard à la Salle de bains, ce texte informait les visiteurxs sur l’origine du titre : Basket Case, que l’on peut traduire par « cas désespéré », s’emploie dans la langue anglaise au sujet d’une personne souffrant d’un trouble handicapant ou au sujet d’un pays dont l’économie est condamnée. Mais son sens premier est terriblement non-métaphorique : c’est ainsi que, sur le front de la Première Guerre mondiale, l’armée américaine désigna avec efficacité, par le mode de rapatriement auquel les vouait leur état physique, certains de ses soldats mutilés. Aussi le « basket case » est-il de ces êtres stigmatiséxs, hors normes, inaptes, qui intéressent Cécile Bouffard et qui, à différentes époques, se sont muxs et parfois organiséxs dans les marges de la société.
Pour cette troisième et dernière salle, c’est l’artiste qui endosse le rôle de læ colporteureuse évoquéx au début, en faisant venir dans son exposition neuf artistes avec qui elle partage, entre autres, des idées, sa vie, le travail d’artiste, la joie, les angoisses, des préférences sexuelles.
Si ces guirlandes dignes d’une fête d’anniversaire font aussi penser à une tentative de fugue (par des draps noués), c’est que chaque signe est équivoque, parfois même détourné, que les langues sont codées, comme celle des restistantxs ou celle des diplômâtes. En attendant que les cloches tintent, méfions-nous ici du flegme affiché par le moelleux du tapis, la naïveté des dessins, les vertus anti-stress des sculptures, il s’agit de rester aux aguets : il se peut que l’on retrouve un couteau tranchant dans la boite du jeu de société.
For this third and final display, it is Cécile Bouffard herself who takes on the role of the peddler that was originally conjured up in her show, inviting nine other artists to come and join her. With them she shares ideas, her life, artistic work, joy, anxieties, sexual preferences. These garlands are worthy of a birthday party and if they also suggest an attempt to run away, it is because each sign is ambiguous, even reappropriated at times; it is because languages are coded like the language of an underground opposition or that of diplomats. So while waiting
for the bells to ring, let’s be wary indeed of the composure, the aplomb openly displayed by the softness of the rug, the naivety of the drawings, the stress-relieving virtues of the sculptures. Keep on our toes, don’t let our guard down, take heed… Somebody might find a sharp knife in the board game box, it’s altogether possible.
translation : John O'Toole
Liste des œuvres :
List of works :
crayons de couleur, textile, métal
Stéphanie Garzanti, Surpriiiiise !, 2022
texte imprimé sur papiers colorés
Cécile Bouffard, bkesoqer, 2022
bois, peinture acrylique, textile, grelot, métal
courtesy Stéphanie Garzanti
Clara Pacotte, Maboule, 2022
Impressions sur tickets de caisse
Hélène Baril, Fioretti 16, 2022
gouache sur papier
Hélène Baril, Fioretti 11, 2021
gouache sur papier
Chloé Dugit-Gros, Bad feeling, 2022
tapisserie
Hélène Baril, Fioretti 13, 2021
gouache sur papier
Clément Garcia-Legouez, glinglong, 2020
grès émaillé et maquillé
Roxanne Maillet, Xanax warrior princesses, 2022
impression acétone sur ballons, textile, nylon, farine
Chloé Dugit-Gros, All wrong, 2018
plâtre
Eléonore Cheneau, Indémanchable inox, 2021
carton recouvert, couteau, peinture glycérophtalique
Eléonore Cheneau, Diplomacy, from intellectual diversions, the new game of international intrigues, 2021
carton imprimé, peinture glycérophtalique
Eléonore Cheneau, Siège bleu nuit, 2021
bois aggloméré, aluminium, peinture glycérophtalique
Antoine Trapp, Nosegay, 2022
Video HD diffusion V01, 10min
Caroline Chauvelot, Epepette, 2022
impression contrecollée sur aluminium
Caroline Chauvelot, Budaï, 2022
impression laser
Clément Garcia-Legouez, femmasc, 2020
grès émaillé et maquillé
colored pencils, fabric, metal
Stéphanie Garzanti, Surpriiiiise !, 2022
text printed on colored papers
Cécile Bouffard, bkesoqer, 2022
wood, acrylic, fabric, bell, metal
courtesy Stéphanie Garzanti
Clara Pacotte, Maboule, 2022
prints on receipts
Hélène Baril, Fioretti 16, 2022
gouache on paper
Hélène Baril, Fioretti 11, 2021
gouache on paper
Chloé Dugit-Gros, Bad feeling, 2022
tapestry
Hélène Baril, Fioretti 13, 2021
gouache on paper
Clément Garcia-Legouez, glinglong, 2020
glazed and made up stoneware
Roxanne Maillet, Xanax warrior princesses, 2022
acetone printing on balloons, textiles, nylon, flour
Chloé Dugit-Gros, All wrong, 2018
plaster
Eléonore Cheneau, Indémanchable inox, 2021
coated cardboard, knife, glycerophtalic paint
Eléonore Cheneau, Diplomacy, from intellectual diversions, the new game of international intrigues, 2021
printed cardboard, glycerophtalic paint
Eléonore Cheneau, Siège bleu nuit, 2021
wood chipboard, aluminium, glycerophtalic paint
Antoine Trapp, Nosegay, 2022
Video HD diffusion V01, 10min
Caroline Chauvelot, Epepette, 2022
laminated print on aluminium
Caroline Chauvelot, Budaï, 2022
lazer print
Clément Garcia-Legouez, femmasc, 2020
glazed and made up stoneware

Cécile Bouffard (1987) vit et travaille à Paris. Son travail a récemment fait l'objet d'expositions monographiques à Rond-Point Projects, Marseille, à la galerie Guadalajara 90210, Mexico, et au Centre d'art contemporain Les Capucins, Embrun.
Très impliquée dans des projets collectifs Cécile Bouffard a co-fondé l'artist-run-space Pauline Perplexe à Arcueil, depuis 2020 elle co-édite la revue VNOUJE (collectif Fusion, avec Roxane Maillet et Clara Pacotte) et fait partie de La Gousse, collectif de cuisine lesbienne (avec Barberin Quintin et Roxane Maillet).
Cécile Bouffard (1987) lives and works in Paris.
Her work has recently been the subject of monographic exhibitions at Rond-Point Projects, Marseille, at the gallery Guadalajara 90210, Mexico, and at the Centre d'art contemporain Les Capucins, Embrun.
Very involved in collective projects, Cécile Bouffard co-founded the artist-run-space Pauline Perplexe in Arcueil, since 2020 she co-edits the magazine VNOUJE (collective Fusion, with Roxane Maillet and Clara Pacotte) and is part of La Gousse, a lesbian cooking collective (with Barberin Quintin and Roxane Maillet).
avec :
Hélène Baril, Caroline Chauvelot, Eleonore Cheneau, Chloé Dugit-Gros, Clément Garcia-Legouez, Stéphanie Garzanti, Roxanne Maillet, Clara Pacotte et Antoine Trapp.
Hélène Baril, Caroline Chauvelot, Eleonore Cheneau, Chloé Dugit-Gros, Clément Garcia-Legouez, Stéphanie Garzanti, Roxanne Maillet, Clara Pacotte and Antoine Trapp.
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.
Cette exposition s'inscrit dans le programme Résonance de la 16e Biennale d'art contemporain de Lyon.



