



Photos : © La Salle de bains
Photos : © La Salle de bains
Looking Through a Hole Large Enough for Me to See You, But Not Large Enough to See Me (Enlarged), 1996-2003
Du 6 décembre 2003 au 22 février 2004From 6 December 2003 to 22 February 2004
L’artiste britannique Jonathan Monk utilise ce qui est déjà disponible, des photographies de ses archives familiales au legs de l’art conceptuel, combinant l’hommage avec l’humeur et le contexte personnel avec l’histoire d’art. Chacune de ses oeuvres est un nouveau point de rencontre entre le monde de l’art, ses modèles historiques, ses mythes, ses anecdotes ou ses petites histoires, et celui de la vie quotidienne.
"Amener l’art à la vie", voici son programme, et par là même démystifier le processus créateur. "Ce qui m’intéresse avant tout, c’est de créer une confusion, de voir comment des gestes anodins peuvent revêtir une valeur artistique". On l’a vu par exemple attendre dans les halls d’aéroports des célébrités disparues ou des héros de cinéma (Waiting for famous people, 1995-1997), ou parodier des artistes célèbres, lorsqu’il peint à la manière de Jackson Pollock sur fond de musique hard-rock (A brush with death, 1995). Une de ses habitudes consiste aussi à se comporter comme un touriste face aux oeuvres des autres artistes ou face aux artistes eux- mêmes : il grimpe dans un arbre similaire à celui peint par Mondrian (Up a tree similar to one painted by Mondrian in 1914-15, 1997), il photographie le ciel au dessus du chapeau de Bruce Nauman (The space above Bruce Nauman head, 1997), il pisse sur une sculpture de Richard Serra (In war time this would be a tank - pissing on a Serra, 1995), il envoie des cartes postales reproduisant des oeuvres d’art à sa galerie (Mantel piece piece, 1997).
Pour son exposition à la salle de bains, Jonathan Monk présente une installation inédite. Son titre, “Looking through a hole large enough for me to see you, but not large enough for you to see me (enlarged)“, est emprunté à un film 16 mn de 1996 quʼil met ici en scène. Lʼexposition regroupe différents objets autour dʼun même motif: un disque, un cercle, un trou. Dans la salle principale, un mur libre disposé en diagonale bloque immédiatement la vue et oblige le visiteur à un détour. La face cachée du mur sert dʼécran à la projection du film, qui représente lʼartiste nous regardant à travers le trou fait dans un mur. Seul son oeil est visible et lʼillusion fonctionne: voici lʼartiste voyeur, qui observe ses spectateurs dans un dispositif inverse à celui de Duchamp dans “Etant donnés...“. Toujours dans lʼespace intérieur, un anneau de métal est posé debout sur le sol, en appui contre un mur. Son diamètre est égal à la taille de Jonathan Monk, et lʼartiste peut donc sʼy inscrire à la manière du célèbre dessin de Léonard de Vinci (“Lʼhomme de Vitruve“, 1490). On peut aussi lire la sculpture comme la lettre “O“, et on se rappelle ici de la dédicace quʼil fit récemment dans un livre à son père, dont le prénom commence par cette lettre (“For O“, Jonathan Monk - édité conjointement par la Lisson gallery et la galerie Yvon Lambert). Enfin, dans la cour, une nappe circulaire en plastique noir pend sur un fil dʼacier tendu en diagonale: une scène vraisemblable dans une arrière-cour dʼimmeuble à Lyon. Cette dernière pièce intitulée “Hole with head removed“ renvoie au film présenté à lʼintérieur et à lʼimage du carton dʼinvitation.
Les trois objets (le mur, lʼanneau, la nappe) sont de dimensions très voisines et jouent dans lʼespace le jeu dʼune exposition dʼart minimal ou conceptuel. Ils construisent aussi ensemble une exposition en forme dʼautoportrait.
Valérie Parenson
"Amener l’art à la vie", voici son programme, et par là même démystifier le processus créateur. "Ce qui m’intéresse avant tout, c’est de créer une confusion, de voir comment des gestes anodins peuvent revêtir une valeur artistique". On l’a vu par exemple attendre dans les halls d’aéroports des célébrités disparues ou des héros de cinéma (Waiting for famous people, 1995-1997), ou parodier des artistes célèbres, lorsqu’il peint à la manière de Jackson Pollock sur fond de musique hard-rock (A brush with death, 1995). Une de ses habitudes consiste aussi à se comporter comme un touriste face aux oeuvres des autres artistes ou face aux artistes eux- mêmes : il grimpe dans un arbre similaire à celui peint par Mondrian (Up a tree similar to one painted by Mondrian in 1914-15, 1997), il photographie le ciel au dessus du chapeau de Bruce Nauman (The space above Bruce Nauman head, 1997), il pisse sur une sculpture de Richard Serra (In war time this would be a tank - pissing on a Serra, 1995), il envoie des cartes postales reproduisant des oeuvres d’art à sa galerie (Mantel piece piece, 1997).
Pour son exposition à la salle de bains, Jonathan Monk présente une installation inédite. Son titre, “Looking through a hole large enough for me to see you, but not large enough for you to see me (enlarged)“, est emprunté à un film 16 mn de 1996 quʼil met ici en scène. Lʼexposition regroupe différents objets autour dʼun même motif: un disque, un cercle, un trou. Dans la salle principale, un mur libre disposé en diagonale bloque immédiatement la vue et oblige le visiteur à un détour. La face cachée du mur sert dʼécran à la projection du film, qui représente lʼartiste nous regardant à travers le trou fait dans un mur. Seul son oeil est visible et lʼillusion fonctionne: voici lʼartiste voyeur, qui observe ses spectateurs dans un dispositif inverse à celui de Duchamp dans “Etant donnés...“. Toujours dans lʼespace intérieur, un anneau de métal est posé debout sur le sol, en appui contre un mur. Son diamètre est égal à la taille de Jonathan Monk, et lʼartiste peut donc sʼy inscrire à la manière du célèbre dessin de Léonard de Vinci (“Lʼhomme de Vitruve“, 1490). On peut aussi lire la sculpture comme la lettre “O“, et on se rappelle ici de la dédicace quʼil fit récemment dans un livre à son père, dont le prénom commence par cette lettre (“For O“, Jonathan Monk - édité conjointement par la Lisson gallery et la galerie Yvon Lambert). Enfin, dans la cour, une nappe circulaire en plastique noir pend sur un fil dʼacier tendu en diagonale: une scène vraisemblable dans une arrière-cour dʼimmeuble à Lyon. Cette dernière pièce intitulée “Hole with head removed“ renvoie au film présenté à lʼintérieur et à lʼimage du carton dʼinvitation.
Les trois objets (le mur, lʼanneau, la nappe) sont de dimensions très voisines et jouent dans lʼespace le jeu dʼune exposition dʼart minimal ou conceptuel. Ils construisent aussi ensemble une exposition en forme dʼautoportrait.
Valérie Parenson
L’artiste britannique Jonathan Monk utilise ce qui est déjà disponible, des photographies de ses archives familiales au legs de l’art conceptuel, combinant l’hommage avec l’humeur et le contexte personnel avec l’histoire d’art. Chacune de ses oeuvres est un nouveau point de rencontre entre le monde de l’art, ses modèles historiques, ses mythes, ses anecdotes ou ses petites histoires, et celui de la vie quotidienne.
"Amener l’art à la vie", voici son programme, et par là même démystifier le processus créateur. "Ce qui m’intéresse avant tout, c’est de créer une confusion, de voir comment des gestes anodins peuvent revêtir une valeur artistique". On l’a vu par exemple attendre dans les halls d’aéroports des célébrités disparues ou des héros de cinéma (Waiting for famous people, 1995-1997), ou parodier des artistes célèbres, lorsqu’il peint à la manière de Jackson Pollock sur fond de musique hard-rock (A brush with death, 1995). Une de ses habitudes consiste aussi à se comporter comme un touriste face aux oeuvres des autres artistes ou face aux artistes eux- mêmes : il grimpe dans un arbre similaire à celui peint par Mondrian (Up a tree similar to one painted by Mondrian in 1914-15, 1997), il photographie le ciel au dessus du chapeau de Bruce Nauman (The space above Bruce Nauman head, 1997), il pisse sur une sculpture de Richard Serra (In war time this would be a tank - pissing on a Serra, 1995), il envoie des cartes postales reproduisant des oeuvres d’art à sa galerie (Mantel piece piece, 1997).
Pour son exposition à la salle de bains, Jonathan Monk présente une installation inédite. Son titre, “Looking through a hole large enough for me to see you, but not large enough for you to see me (enlarged)“, est emprunté à un film 16 mn de 1996 quʼil met ici en scène. Lʼexposition regroupe différents objets autour dʼun même motif: un disque, un cercle, un trou. Dans la salle principale, un mur libre disposé en diagonale bloque immédiatement la vue et oblige le visiteur à un détour. La face cachée du mur sert dʼécran à la projection du film, qui représente lʼartiste nous regardant à travers le trou fait dans un mur. Seul son oeil est visible et lʼillusion fonctionne: voici lʼartiste voyeur, qui observe ses spectateurs dans un dispositif inverse à celui de Duchamp dans “Etant donnés...“. Toujours dans lʼespace intérieur, un anneau de métal est posé debout sur le sol, en appui contre un mur. Son diamètre est égal à la taille de Jonathan Monk, et lʼartiste peut donc sʼy inscrire à la manière du célèbre dessin de Léonard de Vinci (“Lʼhomme de Vitruve“, 1490). On peut aussi lire la sculpture comme la lettre “O“, et on se rappelle ici de la dédicace quʼil fit récemment dans un livre à son père, dont le prénom commence par cette lettre (“For O“, Jonathan Monk - édité conjointement par la Lisson gallery et la galerie Yvon Lambert). Enfin, dans la cour, une nappe circulaire en plastique noir pend sur un fil dʼacier tendu en diagonale: une scène vraisemblable dans une arrière-cour dʼimmeuble à Lyon. Cette dernière pièce intitulée “Hole with head removed“ renvoie au film présenté à lʼintérieur et à lʼimage du carton dʼinvitation.
Les trois objets (le mur, lʼanneau, la nappe) sont de dimensions très voisines et jouent dans lʼespace le jeu dʼune exposition dʼart minimal ou conceptuel. Ils construisent aussi ensemble une exposition en forme dʼautoportrait.
Valérie Parenson
"Amener l’art à la vie", voici son programme, et par là même démystifier le processus créateur. "Ce qui m’intéresse avant tout, c’est de créer une confusion, de voir comment des gestes anodins peuvent revêtir une valeur artistique". On l’a vu par exemple attendre dans les halls d’aéroports des célébrités disparues ou des héros de cinéma (Waiting for famous people, 1995-1997), ou parodier des artistes célèbres, lorsqu’il peint à la manière de Jackson Pollock sur fond de musique hard-rock (A brush with death, 1995). Une de ses habitudes consiste aussi à se comporter comme un touriste face aux oeuvres des autres artistes ou face aux artistes eux- mêmes : il grimpe dans un arbre similaire à celui peint par Mondrian (Up a tree similar to one painted by Mondrian in 1914-15, 1997), il photographie le ciel au dessus du chapeau de Bruce Nauman (The space above Bruce Nauman head, 1997), il pisse sur une sculpture de Richard Serra (In war time this would be a tank - pissing on a Serra, 1995), il envoie des cartes postales reproduisant des oeuvres d’art à sa galerie (Mantel piece piece, 1997).
Pour son exposition à la salle de bains, Jonathan Monk présente une installation inédite. Son titre, “Looking through a hole large enough for me to see you, but not large enough for you to see me (enlarged)“, est emprunté à un film 16 mn de 1996 quʼil met ici en scène. Lʼexposition regroupe différents objets autour dʼun même motif: un disque, un cercle, un trou. Dans la salle principale, un mur libre disposé en diagonale bloque immédiatement la vue et oblige le visiteur à un détour. La face cachée du mur sert dʼécran à la projection du film, qui représente lʼartiste nous regardant à travers le trou fait dans un mur. Seul son oeil est visible et lʼillusion fonctionne: voici lʼartiste voyeur, qui observe ses spectateurs dans un dispositif inverse à celui de Duchamp dans “Etant donnés...“. Toujours dans lʼespace intérieur, un anneau de métal est posé debout sur le sol, en appui contre un mur. Son diamètre est égal à la taille de Jonathan Monk, et lʼartiste peut donc sʼy inscrire à la manière du célèbre dessin de Léonard de Vinci (“Lʼhomme de Vitruve“, 1490). On peut aussi lire la sculpture comme la lettre “O“, et on se rappelle ici de la dédicace quʼil fit récemment dans un livre à son père, dont le prénom commence par cette lettre (“For O“, Jonathan Monk - édité conjointement par la Lisson gallery et la galerie Yvon Lambert). Enfin, dans la cour, une nappe circulaire en plastique noir pend sur un fil dʼacier tendu en diagonale: une scène vraisemblable dans une arrière-cour dʼimmeuble à Lyon. Cette dernière pièce intitulée “Hole with head removed“ renvoie au film présenté à lʼintérieur et à lʼimage du carton dʼinvitation.
Les trois objets (le mur, lʼanneau, la nappe) sont de dimensions très voisines et jouent dans lʼespace le jeu dʼune exposition dʼart minimal ou conceptuel. Ils construisent aussi ensemble une exposition en forme dʼautoportrait.
Valérie Parenson
Liste des œuvres :
List of works :
Hole, 2003
Looking through a hole large enough for me to see you,
but not large enough for you to see me (enlarged), 1996-2003
I See Through You See Through Me, 2003.
Hole with head removed, 2003.
Looking through a hole large enough for me to see you,
but not large enough for you to see me (enlarged), 1996-2003
I See Through You See Through Me, 2003.
Hole with head removed, 2003.
Hole, 2003
Looking through a hole large enough for me to see you,
but not large enough for you to see me (enlarged), 1996-2003
I See Through You See Through Me, 2003.
Hole with head removed, 2003.
Looking through a hole large enough for me to see you,
but not large enough for you to see me (enlarged), 1996-2003
I See Through You See Through Me, 2003.
Hole with head removed, 2003.

Looking Through a Hole Large Enough for Me to See You, But Not Large Enough to See Me (Enlarged), 1996-2003, 2003
carton d'invitation
Jonathan Monk, né en 1969 (Angleterre).
Vit et travaille à Berlin.
Représenté par Lisson, Yvon Lambert, Nicolai Wallner.
Vit et travaille à Berlin.
Représenté par Lisson, Yvon Lambert, Nicolai Wallner.
Jonathan Monk, né en 1969 (Angleterre).
Vit et travaille à Berlin.
Représenté par Lisson, Yvon Lambert, Nicolai Wallner.
Vit et travaille à Berlin.
Représenté par Lisson, Yvon Lambert, Nicolai Wallner.
Remerciements : Olivier Belot, Vincent Nicolas, le Théâtre du Point du Jour, la galerie Yvon Lambert.
Remerciements : Olivier Belot, Vincent Nicolas, le Théâtre du Point du Jour, la galerie Yvon Lambert.
La Salle de bains reçoit le soutien du Ministère de la Culture DRAC Auvergne-Rhône-Alpes,
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.