





Charlie Hamish Jeffery, Most people are wrong about things, salle1, la Salle de bains, Lyon du 22 février au 29 mars 2018. Photos : Jules Roeser
Charlie Hamish Jeffery, Most people are wrong about things, salle1, la Salle de bains, Lyon from 22d February to 29th March 2018. Photos: Jules Roeser
Most people are wrong about things - salle 1
Du 22 février au 29 mars 2018From 22 February to 29 March 2018
De l’extérieur, l’exposition de Charlie Hamish Jeffery se présente comme une peinture abstraite dans l’espace, où les murs reçoivent, sur leurs surfaces monochromes, des mots inscrits en néon. Ce premier constat est juste. Et ceux qui en resteront là, sur le pas de la porte, ont peu de chance de se tromper. Ils pourraient, depuis ce point de vue, reconnaître un certain nombre de gestes validés par l’histoire de l’art moderne – en particulier dans son versant minimal, conceptuel et masculin – si le choix des couleurs, opéré dans une gamme strictement fluorescente, n’exprimait une certaine frivolité. Les jaunes, oranges, roses fluos ont été introduits il y a quelques années dans la peinture de Charlie Hamish Jeffery pour leur capacité physique à renvoyer un maximum de lumière, comme si la couleur cherchait à atteindre le summum de son effet sur la rétine. Ces couleurs apparaissent ailleurs, dans les compositions abstraites qui semblent dessiner des perspectives tronquées, réunies sous l’intitulé « Illusion for people ». La première salle de l’exposition Most people are wrong about things est une proposition à pénétrer dans la peinture, à entrer dans l’image – ce qui pourrait déjà procurer le léger frisson qu’accompagne un acte transgressif. Cette image est, tout d’abord, celle que l’on apercevait à travers la vitre, et maintenant, celle qui se reflète dans le miroir. A l’intérieur, la proposition conceptuelle se retourne en une expérience sensorielle suspecte. Tout ce qui avait l’air simple pourrait engendrer une série de problèmes, sans compter que l’addition des couleurs fluorescentes et de celle des néons commence à altérer légèrement les capacités de discernement du cerveau. Aussi, ce qui passait pour une formule dialectique (quatre couleurs, trois mots) démultiplie, dans sa nébuleuse colorée, les questionnements sans réponse, l’usage du langage étant toujours insidieux chez Charlie Hamish Jeffery. Ces mots ordinaires, qui se présentent de manière littérale, sont des concepts flottants : il n’y a pas de problème qui ne soit particulier, pas d’image abstraite, pas de soi en soi. En tant qu’équation, « self » - « image » - « problem » ne trouve aucune solution sauf à soulever un sérieux doute existentiel. Il s’agirait de laisser les hypothèses se dérober dans ce mouvement centrifuge, tandis que ce générateur de problèmes continuera à turbiner au-delà de la première salle, dans un effet de persistance rétinienne.
From the outside, Charlie Hamish Jeffery’s exhibition presents itself as an abstract painting in space, upon whose monochrome walls are mounted three words written in neon. This first observation is indeed correct. Those who wish to look no further, than what they see at first glance from the doorway, have little chance of being mistaken. From this point of view, they may recognise a certain number of gestures validated by the history of modern art – in particular in its minimal, conceptual and masculine aspects – if the choice of colours, made strictly within a fluorescent palette, did not express a certain frivolity. Fluorescent yellows, oranges and pinks were introduced into Charlie Hamish Jeffery’s paintings a few years ago for their physical capacity to send light back to the retina, as if the colours themselves were trying to reach the pinnacle of their effect. These colours appear elsewhere, in the abstract compositions which seem to draw truncated perspectives, united under the title “Illusion for people”. The first room of the exhibition Most people are wrong about things is a proposition to penetrate into painting, to go inside the image – which, conceptually speaking, may procure the slight frisson that accompanies a transgressive act. This image is, first and foremost, what was seen through the window of the gallery, and that now reflects in the mirror permanently in place inside the gallery. Inside, the conceptual proposition turns into a suspicious sensorial experience. All that seemed simple could engender a series of problems, not withstanding the addition of the fluorescent colours and the neon lights begin to alter slightly the brains capacities of discernment. On top of all this, what seems to pass for a dialectical formula (four colours, three words) multiplies, in its coloured nebula, the unanswered questions, the use of language, being as it is, always insidious in the work of Charlie Hamish Jeffery. These ordinary words, that present themselves in a literal manner, are floating concepts: there is no problem in particular, no abstract image, no self in itself. As an equation, “self”- “image” - “problem” has no solution; it only raises important existential doubt and invites hypothesis to escape into this centrifugal motion, while this problem generator will persist beyond the first room as an after image.
Translation : Charlie H. Jeffery
Translation : Charlie H. Jeffery
Liste des œuvres :
List of works :
Most people are wrong about things, 2018,
néons, peinture murale
dimensions variables
néons, peinture murale
dimensions variables
Most people are wrong about things, 2018,
neon lights, mural
variable dimensions
neon lights, mural
variable dimensions

Most people are wrong about things - salle 1, 2018
Affiche - Graphisme : Intercouleur
Charlie Hamish Jeffery, né en 1975 à Oxford, vit et travaille à Paris. Son œuvre, animée par des forces et des humeurs contraires, entre croissance et destruction, puissance créatrice et laisser faire, prend des formes multiples, où la sculpture, la poésie et la performance occupent une large place.
Il est diplômé de l’école des beaux-arts de l’Université de Reading (Royaume-Uni). Depuis le début des années 2000, il a participé à de nombreux programmes de performances et expositions collectives en France et dans le monde, dont, récemment, au FRAC Nord-Pas de Calais (2017), ou au Centre d’art Les Capucins à Embruns (2016). Plusieurs expositions personnelles lui ont été consacrées, au Quartier, Centre d’Art Contemporain à Quimper (2011), à la galerie Florence Loewy qui le représente à Paris (2017), ou à la Kunsthalle Lingen en Allemagne (2017).
Il est diplômé de l’école des beaux-arts de l’Université de Reading (Royaume-Uni). Depuis le début des années 2000, il a participé à de nombreux programmes de performances et expositions collectives en France et dans le monde, dont, récemment, au FRAC Nord-Pas de Calais (2017), ou au Centre d’art Les Capucins à Embruns (2016). Plusieurs expositions personnelles lui ont été consacrées, au Quartier, Centre d’Art Contemporain à Quimper (2011), à la galerie Florence Loewy qui le représente à Paris (2017), ou à la Kunsthalle Lingen en Allemagne (2017).
Charlie Hamish Jeffery, born in Oxford in 1975, lives and works in Paris. His work, animated by contrary moods and strengths, between growth and destruction, creative power and laisser faire, takes on multiple forms, sculpture, painting, poetry and performance are major components.
He graduated from the Fine Art School of Reading University (United Kingdom). Since the turn of the century, he has participated in a number of the performance programmes and collective exhibitions in France and around the world, including most recently at FRAC Nord-Pas de Calais (2017), au Centre d'art Les Capucins in Embruns (2016) or Le nouveau festival at Centre George Pompidou (2015) He has had several solo exhibitions including Le Quartier CAC in Quimper (2011) at The gallery Florence Loewy (2016 and 2017) who represent him in Paris and at Kunsthalle Lingen in Germany (2016)
He graduated from the Fine Art School of Reading University (United Kingdom). Since the turn of the century, he has participated in a number of the performance programmes and collective exhibitions in France and around the world, including most recently at FRAC Nord-Pas de Calais (2017), au Centre d'art Les Capucins in Embruns (2016) or Le nouveau festival at Centre George Pompidou (2015) He has had several solo exhibitions including Le Quartier CAC in Quimper (2011) at The gallery Florence Loewy (2016 and 2017) who represent him in Paris and at Kunsthalle Lingen in Germany (2016)
La Salle de bains reçoit le soutien du Ministère de la Culture DRAC Auvergne-Rhône-Alpes,
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.
de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.


